Première saison en Allemagne: expérience enrichissante pour Samy Paré
SPORTS. Le hockeyeur Samy Paré se dit enchanté de sa première saison en Allemagne, après avoir évolué en division 4 avec la formation de Schongau, une ville d’environ 12 000 habitants près de Munich.
L’athlète de Saints-Anges est revenu au Québec depuis quelques semaines, à la suite de l’élimination de son équipe des séries d’après-saison, à l’étape des quarts de finale, près de sept mois après son départ. « J’ai eu mon point par match, mais j’ai été blessé et lorsque je suis revenu, ça s’est bien passé, surtout en séries. J’aurais aimé être plus opportuniste en début de saison. »
L’ancien des Condors du Cégep Beauce-Appalaches avoue que le hockey européen n’est pas le même que celui pratiqué en Amérique du Nord. « Ça ressemble à du sénior AAA ici, sauf que ce sont de grandes patinoires, ce qui correspond à mon style. Je suis un petit joueur, rapide, avec certaines habiletés, ce qui m’avantage, alors que pour d’autres, ce n’est pas automatique. La patience avec la rondelle est de mise. Jouer sur des grandes glaces est un avantage quand tu possèdes cette technique-là. »
Avec des assistances d’environ 400 personnes par match, c’est surtout l’enthousiasme des partisans qui a surpris Paré lors de son séjour. « Tu vas voir un match ici et souvent, les gens regardent leur téléphone régulièrement. Là-bas, c’est une fête avec des chants, des tambours et le reste. »
Belle expérience
Avec son équipe, Paré a disputé une première saison professionnelle d’une quarantaine de matchs, suivis des éliminatoires. « C’est spécial de la manière dont ça fonctionne. Tu as la saison régulière, dans un premier temps, et ensuite une deuxième saison avec les équipes présentes en séries et ensuite ce sont les séries. »
Son équipe n’a d’ailleurs pas mis de temps à vouloir créer une chimie entre les joueurs ayant planifié un voyage dès leur arrivée dans ce qui fut sa seule opportunité de jouer les touristes. « Nous sommes partis en Autriche, en voyage d’équipe, dès notre arrivée. L’horaire était chargé, alors c’était difficile de faire du tourisme. J’ai pu voir les principales villes là-bas tout de même. »
Une première année dans un autre pays demande une certaine adaptation, ce qui n’a pas semblé lui nuire dans son cheminement, même s’il n’a appris que quelques mots d’allemand pendant son séjour. « Ce n’était pas si difficile. Mon anglais est quand même pas mal. Toutefois, ce n’est pas tout le monde qui l’utilise là-bas. Les meetings dans la chambre étaient en allemand et on nous traduisait ensuite. Par exemple, au restaurant, on pouvait avoir accès à quelques menus en anglais ou quelques serveurs qui le parlaient, sinon on pointait du doigt sur le menu. Je connais quelques mots, mais sans plus. »
La différence avec le hockey nord-américain est notable, sauf que les Allemands se distinguent davantage maintenant sur la scène internationale. Samy Paré a son explication. « Leur développement s’améliore. Dans notre équipe, nous étions deux Québécois et le reste étaient des Allemands. Dans notre ligue, les joueurs étaient généralement plus âgés, car les bons jeunes vont directement dans la grosse ligue. »
Samy Paré a pu, en plus de sa saison de hockey, poursuivre ses études à distance, ce qu’il souhaite poursuivre, tout en pratiquant son sport préféré. « Je ne regrette rien, au contraire. J’attends encore des offres de contrat pour y retourner. J’ai eu des offres de la France, mais j’attends de voir pour retourner en Allemagne. Dans le cas contraire, ce pourrait être la France, la East Coast ou même ici au Québec. On verra. »