Un «athée» de l’autoroute jusqu’au Maine
Je froisserai sûrement quelques âmes sensibles en avouant ma «non-croyance» face au prolongement de l’autoroute 73 jusqu’au Maine.
La route 173 a déjà été un parcours très achalandé pour les véhicules allant du Québec vers les États-Unis. La situation a changé notamment avec la construction des autoroutes 15 (Montérégie) et 55 (Estrie) menant vers les autoroutes 91 et 87 au Vermont et dans l’État de New York.
À partir de notre capitale, la logique aurait été que Québec prolonge rapidement l’autoroute 73 pendant que le Maine construit la sienne pour joindre la 95 à Fairfield.
Ça a pris seulement sept ans (1971 à 1978) à des gouvernements libéraux et péquistes afin de finaliser une autoroute à quatre voies entre Québec et Sainte-Marie. Toutefois, une seule chaussée à deux voies a été réalisée entre 1983 et 1992 de Sainte-Marie à Saint-Joseph. Le prolongement à deux voies jusqu’à Beauceville ne date que de 2007.
Pendant ce temps, le Maine n’a pas édifié le moindre bout autoroutier sur une distance dépassant 170 kilomètres dans un paysage particulièrement montagneux. Les médias américains n’ont encore rien annoncé en ce sens.
Je suis d’accord avec le maire Claude Morin qui s’inquiète des futurs engorgements dans le centre-ville de Saint-Georges lorsque la 73 sera ouverte jusqu’à la route 204 cet automne.
À mon avis, une voie de contournement à deux voies jusqu’à la 175e Rue serait la solution à préconiser. Le trafic serait ainsi allégé dans le centre de la municipalité. La fin de ce passage rapprochait aussi les véhicules de l’intersection menant à la suite de la route 204 vers Lac-Mégantic.
Pour ceux qui voudraient que ça se rende jusqu’au Maine, n’oubliez pas que l’autoroute devrait passer près de deux territoires naturels maintenant protégés.
Le gouvernement n’aimerait sûrement pas se mettre les environnementalistes à dos ou encore détruire l’habitat de la salamandre sombre du Nord !