On fête quoi au juste ?
Certains de nos lecteurs auront droit à un long congé de trois jours à cause de la Fête des Patriotes (ou de la Reine) le lundi 21 mai.
Personne ne refusera un jour férié accordé par son patron. C’est encore mieux s’il est prévu au printemps ou en été.
Cependant, je me rends compte que certains congés n’ont aucune signification pour moi ou bien un rôle totalement différent. À la base, un jour férié sert pourtant à se rassembler afin de festoyer sur une idée précise.
Nous savons pourquoi une pause est bienvenue à Noël et au jour de l’An, même si la connotation religieuse a perdu de son sens. C’est un moment pour renouer les liens familiaux et amicaux, ainsi que de faire les bilans et projections de ses actions.
À Pâques, le lapin et ses chocolats ont remplacé la résurrection de Jésus dans plusieurs mentalités. Malgré tout, ce jour férié possède son importance. Je l’appelle Fête du printemps à nos portes, car on reprend notre souffle après des mois d’hiver à se geler les … mains !
Même si le patriotisme a pris le bord, la Saint-Jean-Baptiste et la fête du Canada représentent encore nos valeurs identitaires. Au pire, on célèbre avec une bonne bière et une saucette dans la piscine.
Par contre, en fin de semaine, ferez-vous une reconstitution de la lutte des Patriotes en 1837-1838 ? Mangerez-vous un morceau de gâteau devant un portrait de la reine Victoria ? Si c’est le cas, invitez-moi. Ce sera comme si on célébrerait «réellement» le temps des récoltes à l’Action de grâce.
En passant, la fête du Travail n’existe pas pour célébrer les réalisations des travailleurs. C’est une journée où les enfants et parents fêtent la rentrée scolaire. Les uns pleurent de tristesse et les autres ont des larmes de joie !