Manac en vente ?
Manac en vente ?
Il faut bien lire le communiqué émis par le conseil d’administration de Manac pour comprendre que le but réel de l’opération vise une appréciation du titre ou de la valeur de l’entreprise et non véritablement une vente.
L’énoncé précise d’ailleurs que la vente de l’entreprise est une des solutions qui seront examinées pour atteindre cette appréciation et qu’il se pourrait aussi qu’on se tourne vers une ou des fusions ou encore vers des acquisitions.
Ce que j’en ai compris, c’est que le conseil ne vise pas la vente pour la vente. Il ne vise pas non plus l’obtention de plus d’argent ou d’investissement si une telle opération ne devait pas déboucher sur une expansion notable de Manac.
C’est pour cette raison que la proposition du ministre Daoust d’intervenir via Investissement Québec afin de garder Manac en Beauce, au Québec, ne m’apparaît pas comme une solution intéressante pour notre entreprise de fabrication de semi-remorques.
Si Manac veut grandir, c’est en trouvant davantage d’opportunités d’affaires et pas en se confinant ou en se limitant dans ses décisions d’avenir. De plus, la présence de l’usine Manac à Saint-Georges n’est pas compromise, la main-d’œuvre spécialisée qui fait la qualité du produit actuel demeure une denrée de base essentielle.
Plutôt que de vouloir intervenir dans la destinée d’une entreprise qui va bien et dont les administrateurs voient loin, notre ministre devrait donc regarder plutôt du côté de ce qui va moins bien ou encore être plus à l’écoute de ceux qui demandent justement de l’aide.
Les administrateurs de Manac semblent savoir où ils veulent aller, ou à tout le moins vouloir prendre le temps d’y réfléchir. Qu’on les laisse donc continuer sur leur lancée créatrice.