Lettre au ministre Barrette

Cher docteur Barrette. Je viens de lire votre entrevue les patients qui se font traiter en Allemagne sur le site de l’Éclaireur-Progrès.

Pour faire une histoire courte, mon père a été diagnostiqué d’un cancer urothélial rénal. On lui a retiré un rein à l’Hôtel-Dieu de Québec pour par la suite lui dire que le cancer était une forme rare et agressive et qu’il s’était répandu à son péritoine ainsi qu’à son foie. Les docteurs Frédérick Pouliot de l’Hôtel-Dieu de Québec, Jean Lépine de l’Hôpital de Rimouski et Nadjala Kadri de l’Hôpital de Matane lui ont dit tour à tour qu’on ne pouvait plus rien pour lui ici au Québec. On lui a même dit de faire son testament , qu’il ne lui en restait pas long, qu’on lui donnerait de la chimiothérapie, mais que ce n’était que pour prolonger sa vie de quelque temps.

J’ai alors trouvé la clinique du docteur Vogl en Allemagne. Nous lui avons envoyé les résultats du TACO, et il peut nous recevoir pour des traitements de chimio-embolisation, et des traitements de thermothérapie par laser (LITT). Ce que vous oubliez de mentionner dans votre entrevue c’est que la chimio-embolisation n’est utilisée que pour diminuer les masses, mais le traitement final résulte de la technique du laser qui parvient à les bruler et à les nécroser complètement.

Mon père a parlé de ces traitements à ses trois médecins traitants mentionnés plus haut et en AUCUN cas on ne lui a proposé officiellement de pratiquer cette technique de chimio-embolisation ici au Québec. On l’a plutôt découragé à aller à l’étranger, mais officieusement on lui disait qu’il devrait y aller. Assez particulier, vous ne trouvez pas?

Alors, docteur Barrette, pourriez-vous S.V.P. nous dire comment avoir accès à ces traitements ici au Québec, car d’ici la fin septembre nous devons partir pour l’Allemagne et hypothéquer tous nos biens afin de financer cette démarche. Ce que vous appelez le commerce de l’espoir est pour nous la seule chance de survie.

Merci !

Marye-Pier Bouchard