Le legs de Daniel Carrier
M. Daniel Carrier, directeur et archiviste de la Société du patrimoine des Beaucerons pendant trente-huit ans, s’est éteint le 24 décembre dernier à l’âge de soixante et onze ans.
Originaire de Sainte-Justine, il était depuis longtemps un résident de Saint-Joseph. En mai 2018, il remportait le prix Étienne-Chartier décerné par la Société nationale des Québécoises et des Québécois de Chaudière-Appalaches pour sa contribution exceptionnelle en matière de recherches historiques et de promotion du patrimoine beauceron au cours de sa carrière.
La garde du patrimoine beauceron rassemble des sentinelles, des chercheurs, des auteurs, des artisans, des gens de mémoire. M. Carrier était tout cela. Notre patrimoine a perdu, en lui, l’un de ses plus fidèles gardiens, l’un de ses grands défenseurs, l’un de ses promoteurs les plus engagés. Il en a fait la démonstration jour après jour, notamment par sa contribution à la connaissance et l’appréciation de notre patrimoine bâti, par son implication dans divers projets, tel le classement provincial du site institutionnel de Saint-Joseph, sa collaboration au 250e anniversaire de la Beauce, sa générosité envers ceux qui voulaient en apprendre davantage sur notre passé proche ou lointain, comme sur notre présent. Il l’a fait aussi par sa participation à des publications. Rappelons, entre autres, La Beauce et les Beaucerons, portraits d’une région 1737-1987 (1990), Imprévisible Chaudière (1991) et Trésors religieux de la Beauce (2003).
Son érudition a fait de lui un transmetteur de notre récit collectif. Le fruit de son travail constant, en dépit d’un contexte financier difficile, est un legs à la communauté beauceronne. Pour cela, il mérite toute la reconnaissance de la Société du patrimoine des Beaucerons et la gratitude des Beaucerons qui ont leur identité à cœur et qui comprennent, à l’époque de tous les nivellements, de tous les raccourcis, que ce sont les détails, le cumul des particularités qui rendent pittoresques les régions comme la nôtre et suscitent le désir de les connaître mieux, de les visiter, d’y vivre ou de s’y établir.
Au nom de la Société du patrimoine des Beaucerons, Paul-André Bernard, président