J’ai honte de nous tous, mais j’ai espoir
Je me présente : Frédéric Poulin, à Réjean, à Odilon, à Théodore, à Joseph, à Antoine, à Pierre, à Joseph, à Joseph, à Jean, à Martin, à Claude Poulin, premier Poulin en Amérique de ma lignée ainsi que de la quasi-totalité des Poulin de la Beauce. Je pourrais vous écrire ou vous parler pendant des heures à propos de l’ensemble de mes ancêtres, mais je vais vous épargner pour aujourd’hui.
Comme la plupart des Beaucerons, je suis fier de mes racines. Ces informations sur ma généalogie et mes origines, je les connais parce qu’il existe d’autres passionnés et des organismes qui s’y consacrent. Pour avoir une raison d’être fiers de ce que nous sommes, nous devons savoir d’où nous venons.
Le passé est « Garant » de l’avenir, nous disait à la blague ce cher André Garant, mon enseignant d’histoire en quatrième secondaire. Ses nombreux écrits, comme ceux de bien d’autres historiens, gardent bien en vie notre identité beauceronne.
La récente fermeture de la Société du patrimoine des Beaucerons est une triste nouvelle pour nous tous et pour ceux qui nous suivrons. J’ai un peu honte. Nous, Beaucerons, censés être plus entrepreneurs et plus fiers que les autres, allons-nous laisser faire ça? Il est peut-être encore tôt, mais présentement, je ne sens pas que nos élites régionales aient démontré de l’intérêt à sauvegarder cette institution.
Par cette lettre ouverte, je souhaitais sensibiliser nos décideurs. Nous, Beaucerons, aimons bien nous gargariser de nos grandes corvées d’autrefois, autre symbole qui nous caractérise. Il serait peut-être temps d’en organiser une nouvelle pour sauvegarder notre identité. Je garde espoir en l’avenir, parce que je connais notre passé.
Frédéric Poulin, amateur d’histoire régionale et de généalogie