Un homme de Dieu au service des autres

COMMUNAUTAIRE. L’abbé Laval Bolduc a célébré, le 8 juin dernier, ses 60 ans de sacerdoce, en l’église de Beauceville, entouré de citoyens, collègues et amis. Son long et riche ministère pourrait se résumer à ces mots : un homme de Dieu au service des autres.

Laval Bolduc est originaire de Saint-Honoré-de-Shenley. Issu d’une famille de onze enfants, il a été élevé dans une éducation catholique, comme c’était le cas pour la majorité des familles à cette époque. L’appel à la vocation s’est fait sentir alors qu’il était relativement jeune. Il a fait son cours classique au Collège de Lévis pendant six ans, avant de le terminer au Séminaire à Saint-Georges. Il a été ordonné prêtre le 14 juin 1964. Sa première nomination a été à Thetford-Mines, comme vicaire pour une période de deux mois.

Séminaire Saint-Georges

Après Thetford, l’abbé Bolduc a été appelé pour joindre les rangs du Séminaire de Saint-Georges. Il a porté en ses murs plusieurs chapeaux, tels que maître de salle, assistant directeur à la vie étudiante et enseignant auprès des étudiants au secondaire et au collégial.

« Jusqu’en 1969, j’ai enseigné l’anglais, le grec, la catéchèse… Ensuite, j’ai demandé la permission d’aller étudier pendant quatre ans en psychologie », se souvient l’abbé Bolduc. Lorsque je suis revenu au Séminaire, en 1974, je voulais enseigner la psychologie, mais on m’a nommé directeur du côté collégial, et ce, jusqu’en 1988. Par la suite, j’ai été nommé Supérieur du Séminaire ».

Le Séminaire de Saint-Georges a été fondé en 1946. Il a dispensé le cours classique de 1946 à 1968. Par la suite, jusqu’en 1990, il est devenu une institution privée offrant le cours secondaire et collégial. La section collégiale deviendra un collège public, dès 1990, sous le nom de Cégep Beauce-Appalaches.

En revisitant ses souvenirs du Séminaire, l’abbé Bolduc ne regrette en rien la vente de cette institution privée au gouvernement.

« C’est à moi qu’on a demandé de trancher et de prendre la décision. Je ne l’ai jamais regrettée. Si on avait gardé le Séminaire pour nous (les prêtres), cela aurait été une erreur. Il fallait penser aux gens de la Beauce pour qu’ils puissent étudier et se former, ici, en Beauce », exprime le prêtre beauceron qui a par la suite été nommé directeur général du Cégep Beauce-Appalaches jusqu’en 1992.

Curé de la paroisse de l’Assomption

Après presque 30 années consacrées au milieu de l’enseignement, l’abbé Bolduc est devenu curé à la paroisse de l’Assomption, à Saint-Georges, pendant 22 ans.

« J’ai débuté avec trois paroisses pour terminer avec 12 paroisses, en 2014. J’ai été heureux dans ces paroisses, ce fut de belles années », se souvient-il. Depuis, il est prêtre collaborateur à la paroisse de Beauceville.

Au fil des années, l’abbé Bolduc s’est impliqué dans le démarrage de diverses organisations, telles qu’Au Bercail, Moisson Beauce et la Croisée des chemins, pour, notamment, la recherche de fonds.

Les laïcs, le futur de l’Église

Bien que la relève de prêtres est en constante diminution, Laval Bolduc demeure optimiste et confiant face à l’avenir de l’Église.

« Il ne faudra plus compter juste sur les prêtres, mais sur des laïcs – personnes catholiques baptisées – prêts à s’impliquer. Ils peuvent célébrer des mariages et des funérailles… Il y a une relève de gens laïcs, hommes et femmes, qui sont prêts à s’engager, à vivre leur foi chrétienne et à annoncer Jésus. Le futur de l’Église est là », pense l’abbé Bolduc.

Laval Bolduc n’a que de bons souvenirs de sa vie de prêtre et de son ministère. « Ma devise a toujours été de servir, aider et être au service des gens. Jésus n’est pas venu sur la Terre pour être servi, mais bien pour servir », explique-t-il. « J’ai été chanceux dans la vie, je viens d’une grande famille et j’ai de bons amis, c’est important. J’ai été gâté par l’amour des gens », conclut-il.