Soutenir les Beaucerons vivant avec une stomie 

Le regroupement des stomisés Québec-Lévis (RSQL) présentait la Journée Vivre avec une stomie le samedi 12 octobre, au Cégep Beauce-Appalaches de Saint-Georges. Il s’agissait d’une première présence événementielle pour l’organisme en sol beauceron.

« À l’heure actuelle, 782 personnes vivent avec une stomie en Chaudière-Appalaches. Le RSQL existe pour les aider de différentes manières. On veut rencontrer les gens extérieurs à Québec et Lévis pour interagir avec eux et répondre à leurs questions », mentionne son président, Robert Castonguay, ajoutant que ce type de journée réduit l’isolement des stomisés.

Près d’une trentaine de participants ont assisté notamment à deux conférences touchant des aspects comme l’habillement, la nutrition, la vie sociale et intime, ainsi que les voyages en stomie. Ils pouvaient consulter gratuitement une infirmière stomothérapeute et en savoir plus sur les aides financières publiques disponibles aux stomisés. 

La même journée, une formation en aide aux personnes stomisées était suivie par une douzaine d’infirmières. « On veut faire des tournées régulières dans la région de Chaudière-Appalaches. Nous regardons tous les possibilités en soutien de proximité », confirme Robert Castonguay.

S’adapter au quotidien 

Alain Breton était l’un des participants à cet événement santé. Survivant d’un cancer de la prostate, ce résident de Saint-Georges s’est aussi fait retirer la vessie en raison de fortes douleurs. Sa stomie lui permet d’évacuer l’urine, celle-ci passant par l’abdomen avant d’atterrir dans un sac fixé au pantalon. 

« Ça a créé une très grosse différence dans ma vie. On apprend vite comment vider et changer les sacs. En vacances, je traîne simplement mes accessoires. […] Je ne vois pas ça comme une catastrophe. L’important, c’est que la douleur ait disparu », dit M. Breton. 

Selon lui, la tenue d’activités du RSQL dans les différentes communautés régionales demeurera indispensable. « J’en parle ouvertement, mais beaucoup de gens sont gênés ou ont honte. On est souvent lâché tout seul après l’installation de la stomie. C’est important d’avoir des ressources et de poser des questions », conclut Alain Breton.