Saint-Alfred fait sentir son mécontentement au maire Veilleux 

Pour la première séance du conseil municipal de Saint-Alfred en 2024, le mardi 16 janvier, plus d’une centaine de personnes ont exprimé leur colère, allant jusqu’à demander la démission du maire Jean-Roch Veilleux.

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Trois dossiers ont surtout retenu l’attention. Concernant la forte hausse du compte de taxes municipales, estimée à 30 % pour les résidents desservis par l’aqueduc et les égouts, Jean-Roch Veilleux reconnaît que la situation n’a aucun sens. Malgré la hausse obligée des taux d’intérêt, influençant directement le coût du règlement d’emprunt du réseau en place depuis 2018, il s’engage à trouver des solutions auprès de diverses instances avec les autres conseillers.

« On doit engager un ingénieur indépendant pour faire une mise à niveau, afin de savoir ce qui est problématique. On s’est fait imposer des choses par le gouvernement. Au début, c’était censé être des étangs aérés comme à Saint-René, une solution beaucoup moins dispendieuse. On nous avait répondu qu’il manquait une résidence pour que ce soit fonctionnel, alors que leur système marche moins bien », déplore M. Veilleux. 

À propos du ponceau sur le 1er Rang, la directrice générale, Émilie Gagné, confirme que les plans et devis seront finalisés d’ici la fin janvier. La Municipalité ira ensuite en appel d’offres pour amorcer les travaux le printemps prochain.

Questionnée à savoir pourquoi ce projet prenait autant de temps, elle rappelle que différents ministères provinciaux s’impliquent dans ce processus. 

Concernant l’étude de regroupement municipal, le maire et le conseiller Gilles Perreault ont voté le report du dossier au moment où tous les postes seront pourvus au conseil. Les conseillers Dave Bolduc et Chantal Rodrigue avaient choisi d’en parler le 16 janvier, mais l’égalité des votes (2-2) rendait la proposition caduque.

Du spa à la politique 

Présent à l’assemblée, Rouan Bilodeau, fondateur du NRJ Spa Nordique, a annoncé sa future candidature comme conseiller aux élections partielles en mars prochain. Ne comptant pas se joindre au groupe Ensemble + fort St-Alfred, il déplore le manque de vision du conseil actuel.

« J’en suis rendu à un point où ça va tellement mal que je n’ai pas le choix. On va devoir changer les choses pour arrêter l’hémorragie. Il y a trop de choses qui sont mal gérées et mal entretenues. Grâce à mon métier, j’ai beaucoup de connaissances dans plusieurs domaines », soutient M. Bilodeau.

Comme entrepreneur, il sait les délais politiques liés à certaines demandes, comme ceux auprès du ministère de l’Environnement et de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). Néanmoins, Rouan Bilodeau estime qu’un nouveau groupe soudé pourrait faire avancer des projets plus rapidement. 

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« Ça va être dur de redresser les années de négligence de monsieur Veilleux. Comme citoyen, on n’a pas accès à toutes les données. Tout est à refaire. La municipalité est en déclin. Il y a eu des changements de conseillers, mais on n’a vu aucun changement dans les politiques et agissements. Pour ma part, je penche vers une fusion avec d’autres municipalités », dit M. Bilodeau. 

Jean-Roch Veilleux siégera jusqu’à la fin de son terme en novembre 2025. « Je me dévoue corps et âme pour la municipalité. J’ai été préfet six ans (de la MRC Beauce-Centre). C’est mon mandat le plus difficile », avoue-t-il.

Si le conseil actuel détient le quorum, les élus tiendront leurs prochaines réunions publiques les 5 février et 11 mars à 19 h 30. La première assemblée, avec un conseil complet, devrait avoir lieu le 8 avril prochain.