Renaud Longchamps récipiendaire du Prix de poésie Gatien-Lapointe/Jaime-Sabines
CULTUREL. Le Festival international de la poésie, qui s’est tenu du 4 au 13 octobre à Trois-Rivières, a remis le Prix de poésie Gatien-Lapointe/Jaime-Sabines 2024 à l’écrivain et poète beauceron Renaud Longchamps, pour son recueil Positifs qui est traduit en même temps en espagnol.
« Je tiens à remercier pour l’honneur que les Mexicains m’ont accordé. Je suis profondément heureux et pleinement satisfait de cette reconnaissance, car je dois préciser que cela fait plus de 33 ans que je n’ai rien reçu dans mon pays, malgré les 50 livres publiés depuis 1974. Cela veut dire que cette année, je fête les Noces d’or de ma poésie », a souligné l’écrivain natif de Saint-Ephrem.
« Ma poésie demeure sans artifice et sans apprêt, un générateur métaphorique de l’aléatoire mais qui doit être parfaitement maîtrisé, afin de donner à nos rêves un dépassement éternel au-delà de la vie, car la vie est toujours condamnée à disparaître », a-t-il expliqué.
M. Longchamps a publié son premier poème dans l’hebdomadaire montréalais La Patrie. Toute sa vie, il a tenté de fusionner la poésie, la philosophie et la science dans une seule phrase universelle. Selon lui, ces trois éléments de la sensibilité et du savoir doivent s’élever au-dessus du quotidien afin de voir l’univers dans sa totalité.
« Depuis toujours, je souligne qu’il faut promouvoir la poésie, car l’humanité s’avère primordiale et essentielle, mais toujours accompagnée de l’amour, et cet amour doit sans cesse se développer dans un univers que nous partageons avec quelques éléments partiels occupant tous nos corps. Malheureusement, ces éléments partiels ne nous montrent jamais la totale réalité de l’univers, car nous sommes aveuglés par nos pauvres cinq sens », a-t-il ajouté.
Le poète est également romancier, essayiste (essais littéraires), librettiste (livret d’opéra) et critique. En plus des recueils de poèmes, dont Le Désir de la production, Miguasha, L’Échelle des êtres, il a publié également la trilogie de Décimations (La Fin des mammifères, L’Humanité véloce, Ataraxie) pour ne nommer que ces livres. Il a collaboré à de nombreuses revues littéraires internationales et a vu certains de ses poèmes traduits en plusieurs langues. Les Éditions Trois-Pistoles ont publié ses œuvres complètes en neuf volumes, entre 1999 et 2021. Il a reçu en 1988 le prix Émile-Nelligan pour Légendes suivi de sommation sur l’histoire et le Grand prix du Festival international de la poésie, en 1992, pour Décimations: La fin des mammifères.
Qu’est-ce qui motive Renaud Longchamps à continuer à écrire après 50 ans de carrière ? « J’ai toujours eu des idées et cela donne un sens à ma vie », conclut-il.