Québec appuie Manac dans un important projet d’expansion
Le gouvernement provincial et Investissement Québec accordent des prêts totalisant 70 M$ à Manac. L’entreprise, spécialisée en fabrication de semi-remorques sur mesure et spécialisées, procédera notamment à la modernisation et l’agrandissement de son usine à Saint-Georges.
Manac construira également de nouveaux centres de ventes et services sur le territoire canadien. Le coût total de ces projets est estimé à 170 M$. Le soutien financier provincial inclut un premier prêt du programme ESSOR (40 M$) et un second prêt à même les fonds propres à Investissement Québec (30 M$).
« Ce qu’on annonce aujourd’hui, c’est un gros coup. Manac à Saint-Georges, de 1967 à 1999, ce sont des dizaines et des dizaines d’agrandissements en continu. […] On a maximisé l’espace intérieur en agrandissant par en dedans. Nous sommes rendus à un besoin d’agrandir l’empreinte manufacturière », mentionnait Charles Dutil, président et chef de la direction, en conférence de presse le 27 juin.
Ce projet comprendra plusieurs phases, dont la démolition et la reconstruction des bureaux, l’agrandissement de la zone manufacturière, ainsi qu’une relocalisation de la zone finition/entreposage. Le site de l’usine beauceronne, encadré par la rivière Famine, le centre de ski et des plans montagneux, limitait les options pour restructurer les activités de Manac.
« On ne peut pas agrandir sans relocaliser les bureaux. Nous ne voulions pas non plus empiéter sur la rivière […] On doit défaire et refaire environ 16 000 pieds carrés d’usine, en plus de rajouter un autre 34 000 pieds carrés. […] À la même date l’année prochaine, on veut quitter nos bureaux pour les nouveaux, commencer la démolition de l’usine, l’agrandissement et faire rentrer les équipements », précise M. Dutil, qui espère la fin des travaux d’ici 2026.
Demeurer concurrentiel
Par ces actions, Manac veut accroître sa capacité de production de semi-remorques, avec l’automatisation et l’intégration de technologies innovantes.
« Les lignes d’assemblage, planifiées dans les années 1980, concernaient des unités de 42 à 45 pieds en longueur. Aujourd’hui, c’est 53 et on commence à faire du 60 pieds. […] On faisait face à des problèmes logistiques, matériaux et humains. […] Notre objectif est d’atteindre les 200 unités (semi-remorques) par semaine », affirme Charles Dutil.
Ces travaux ne ralentiront pas la productivité actuelle de l’entreprise. « Il y a une question de timing. Beaucoup d’étapes (fabrication) ont été relocalisées temporairement dans nos autres usines. […] On va subir des mises à pied dans les prochaines semaines. L’industrie est plus ralentie en ce moment », dit M. Dutil, rappelant que la fabrication de semi-remorques s’inscrit dans un cycle économique.
Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, était l’un des invités à la conférence de presse. « L’innovation et l’automatisation sont des incontournables afin que nos entreprises québécoises demeurent compétitives. Notre appui financier permettra à Manac, véritable leader dans son domaine, de moderniser ses installations et d’assurer la croissance de ses activités partout au Québec et en Amérique du Nord », a-t-il dit.