Les grévistes de Saint-Georges rejettent l’arbitrage

En grève générale illimitée depuis le 2 mars dernier, les syndiqués affiliés à la CSN, du Service des loisirs et de la culture de Saint-Georges, rejettent la demande d’arbitrage souhaitée par la Ville. Celle-ci faisait suite à une rencontre de médiation, tenue le jeudi 3 octobre, entre les deux parties et le médiateur en chef du ministère du Travail.

« Dans un coup de théâtre visiblement planifié, la Municipalité tente maintenant de se décharger de ses responsabilités en demandant l’arbitrage pour mettre immédiatement fin à la grève, sans avoir besoin de négocier une entente satisfaisante pour toutes les parties », dénonce le Conseil central CSN Québec-Chaudière-Appalaches.

Les grévistes auraient abordé cette rencontre de conciliation avec optimisme, la plus récente remontant au 16 juin. « La partie patronale ayant mentionné avoir certains enjeux, nous avons demandé des précisions auxquelles l’employeur n’a pas souhaité répondre. Un communiqué demandant l’arbitrage était finalement publié à peine 20 minutes après la fin de la rencontre de conciliation », affirme le conseil. 

S’expliquant mal cette demande d’arbitrage après une demi-journée de conciliation, les syndiqués maintiennent leur désir d’en arriver à un règlement négocié.

« La balle est maintenant dans le camp de la Ville. Si la partie patronale veut réellement mettre fin au conflit, elle n’a qu’à revenir à la table de négociation en présence des conciliateurs, afin de rétablir le dialogue et trouver une entente satisfaisante », conclut le syndicat, qui n’émettra aucun autre commentaire.

Rappelons que l’arbitrage impose une décision sur les points en litige. Cette démarche a lieu quand les deux parties acceptent ce processus, qui met fin à la grève une fois la décision rendue. 

« Après plus d’une vingtaine de rencontres de négociation et plus d’une douzaine de séances de médiation, la Ville a pris ses responsabilités et voyait dans le processus d’arbitrage une solution, qui aurait été un moyen de mettre fin à la situation déplorable dont la population fait les frais depuis trop longtemps, et une solution afin de pouvoir recommencer à offrir à la population les services auxquels elle a droit. […] Un règlement négocié est un règlement où les deux parties font des compromis pour en arriver à une entente. Dans tous les cas, la Ville est ouverte à poursuivre les discussions et elle continuera de faire preuve d’ouverture et de bonne foi, tout en ayant à cœur l’intérêt de ses citoyens », a indiqué la ville de Saint-Georges par communiqué, ajoutant qu’elle n’émettra aucun autre commentaire sur ce dossier.