Projet ultime des Amants de la Scène : une salle de spectacles avec pignon sur rue

Jean-François Bernatchez oeuvre pour les Amants de la Scène depuis 23 ans. L’ultime projet auquel il rêve : une salle de spectacles avec pignon sur rue, à Saint-Georges. Pas une salle comme les autres, mais la meilleure salle au Québec.

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Les spectacles en salle sont majoritairement présentés au ­Cégep ­Beauce-Appalaches, qui possède sa salle et présente ses propres représentations, ce qui limite le diffuseur à offrir davantage de spectacles.

« ­On veut développer un projet d’une nouvelle salle d’envergure dans laquelle on présenterait tous nos spectacles, avec un hall d’entrée et un nombre de sièges adéquats. Ça fait plus de 25 ans qu’on en parle de ce projet, qui n’a pas encore vu le jour », souligne M. Bernatchez.

« ­Une salle neuve, dans un nouveau bâtiment, réglerait tous les problèmes. On offrirait des spectacles de meilleure qualité et de meilleures conditions techniques, de meilleures loges, en améliorant aussi la sécurité de nos techniciens », ­ajoute-t-il.

La balle est maintenant dans le camp du conseil d’administration, des élus de la Ville et de la politique pour concrétiser ce projet.

Se démarquer des autres salles

Ainsi, par la concrétisation d’une nouvelle salle, le directeur général de l’organisme espère pouvoir offrir des spectacles d’envergure et des décors grandioses.

« ­Je suis un homme d’action.J’ai exprimé l’urgence d’avoir une salle. Maintenant, donnez-nous des outils et nous ferons des miracles, comme ça a été le cas avec l’Espace ­Carpe ­Diem, qui est notre bébé présentement. La ­Ville a construit la scène et nous, nous la faisons vivre avec des équipements, du personnel, des spectacles et une structure adaptée », ­assure-t-il.

Ce dernier précise que louer des salles comme celle du cégep, le cabaret, les locaux administratifs des ­Amants de la Scène, freine les projets de développement du diffuseur de spectacles.

« ­On offre une programmation respectable, mais pas à la hauteur de ce qu’on voudrait faire, parce que nous n’en sommes pas capables pour différentes raisons. Nous sommes aussi limités dans l’acceptation des devis techniques de différents spectacles. Nous aimerions aller dans une vision artistique plus élargie et étoffée », mentionne M. Bernatchez.

Il soutient que les décors des pièces de théâtre, comme ­Broue et ­Les ­Belles-soeurs, ne cadrent pas dans la salle actuelle et que le plafond n’est pas assez haut.

« ­On se fait refuser des spectacles, car notre salle n’est pas adéquate. Pourtant, ce sont des spectacles qui sont payants, qui nous apporteraient de l’eau au moulin pour créer d’autres choses », ­souligne-t-il, en précisant que la région a le bassin de population et le tourisme pour accueillir des spectacles de cette envergure.

Tant et aussi longtemps que ­Jean-François ­Bernatchez et son équipe auront l’appui de leur conseil d’administration, ils animeront la région beauceronne de spectacles variés, attireront des artistes de renommée québécoise, nationale et internationale, et rendront la population fière de ce que l’organisme leur offre.