Le député Richard Lehoux se souvient
Que signifie le jour du Souvenir en 2024 ? Pour le député de Beauce, Richard Lehoux, c’est l’occasion de souligner le sacrifice des membres des Forces armées canadiennes. C’est égalemement un moment d’analyse sur l’état de la défense nationale de notre pays.
« Ils sont là ! À l’avant-plan pour nous défendre », souligne-t-il. Le parlementaire fédéral croit que lorsqu’on n’est pas touché personnellement, on n’en prend pas conscience. « Moi, j’en connais. Pas dans ma famille mais j’en connais. » Selon lui, les Canadiennes et les Canadiens ont la chance de vivre ici, un pays où il n’y a pas de guerre.
M. Lehoux donne en exemple un homme de Saint-Elzéar qui est revenu d’un pays en conflit. « J’ai parlé avec un démineur. C’est dangereux ce qu’il fait comme travail. Tu pars le matin mais tu ne sais pas si tu vas revenir. C’est la mine qui saute ou c’est toi. » Il constate qu’il faut beaucoup de sang froid pour exercer ce boulot.
Une armée en 2024 ?
À la question si une armée en 2024 a encore son utilité, il répond à l’affirmative. « En 2024, ça a encore plus sa place avec tout ce qui se passe sur la planète. L’Ukraine, Israël. On oublie souvent d’autres pays comme en Afrique où il y a des guerres civiles », spécifie-t-il.
Le politicien beauceron précise que les casques bleus ont démontrés que le Canada a un rôle à jouer. « On a une place, pas la plus importante mais on est là. »
Il est ravi de voir des étudiantes et des étudiants assister aux commémorations du jour du Souvenir dans sa circonscription. « Moi, à chaque année, depuis que je suis député, je vais aux cénotaphes de Saint-Georges et Beauceville ». Il croit que les écoles qui participent à ces activités donnent l’occasion aux jeunes d’apprendre sur l’histoire. « Il ne faut pas oublier, certains ne sont pas revenus. D’autres sont revenus mais avec des séquelles importantes. »
M. Lehoux remarque que la présence du Régiment de la Chaudière dans la région est d’une grande utilité, notamment lors des commémorations en novembre.
L’état de l’Armée canadienne
Les Forces armées canadiennes vivent de grands défis sur le plan du recrutement. La vie de soldat n’a plus la cote auprès des jeunes. La relève est plus difficile à trouver, à convaincre. « Le gouvernement devrait en faire plus pour les anciens combattants mais aussi pour la relève. » Le parlementaire fédéral plaide pour qu’on aide davantage ceux qui reviennent des champs de bataille. Selon lui, l’État devrait les soutenir sur plusieurs plans, tant financier que personnel.
Les frontières canadiennes
Le pays est un immense territoire, le deuxième après la Russie. Les frontières sont immenses. « On oublie le Nord. Mais les frontières arctiques doivent être surveillées », s’inquiète Richard Lehoux. Avec le réchauffement climatique, le Nord devient plus attrayant et plus accessible. Des pays comme la Chine et la Russie l’ont compris et le Canada doit être prêt. « Lorsqu’on pose des questions, le ministre dit que oui mais le sommes-nous vraiment ? » Le député de Beauce soulève le fait que les équipements du ministère de la Défense nationale sont souvent désuets.