Le « Clarisse » en visite à Saint-Georges

La réplique du premier autobus fabriqué par l’entreprise Prévost, à Sainte-Claire, était de passage à Saint-Georges le 23 juillet pour participer à un rassemblement de voitures antiques, organisé par le Club automobiles Beauté d’acier.

« L’organisation m’a contacté pour me proposer de venir et comme j’étais disponible, j’ai accepté », a tout simplement mentionné le petit-fils du fondateur Eugène Prévost, André Turmel.

L’objectif de la famille est de montrer le véhicule au plus grand nombre de gens possible, surtout ceux de la région. « La Beauce, Bellechasse et les Etchemins sont les régions où tout a commencé pour l’entreprise. Nous avons de nombreux fournisseurs beaucerons qui fabriquent des pièces, dont les suspensions », ajoute-t-il.

Les amateurs de voitures ont été impressionnés par cet autobus surnommé Clarisse, en l’honneur de la femme d’Eugène Prévost. Ils ont aussi pu constater toute l’évolution de la construction automobile en 100 ans.

Le châssis est en bois

Le premier autobus d’Eugène Prévost, qui était alors ébéniste, a été construit dans la grange de son père à la demande de Georges Roy, de Sainte-Claire. « Les deux premières fois, il avait refusé en disant qu’il ne serait pas capable de le faire. C’est ma grand-mère et le curé de la paroisse qui l’ont convaincu d’essayer », raconte M. Turmel.

M. Prévost a donc acheté un camion REO à Québec ou à Lévis et l’a emmené à Sainte-Claire à l’automne 1923. Il a travaillé dessus jusqu’en avril 1924, uniquement avec des outils à la main. « Ce fut tellement populaire que M. Roy lui en a demandé un deuxième et un troisième l’année suivante », poursuit-il.

Il aura fallu des milliers d’heures à la famille Prévost pour recréer ce premier modèle. « Nous n’avions qu’une seule photo comme modèle. Aucun plan ni aucune dimension. Il a fallu tout évaluer à partir de la photo. Un autre défi a été le mécanisme pour ouvrir la porte et le marchepied en même temps. Je ne sais pas comment mon grand-père s’y est pris. Je l’ai fait comme je le pensais. Ce n’est peut-être pas de la même façon, mais cela fonctionne. C’est ce qui est important », conclut André Turmel.