LA CHRONIQUE DE FRÉDÉRIC : Sommes-nous des Canadiens ou des Américains ?
À voir et lire les nombreux reportages sur les États-Unis dans nos médias canadiens, on se demande si nous devons prôner l’allégeance à l’unifolié ou la bannière étoilée.
Aucun autre pays ne couvre autant les enjeux américains que le Canada, particulièrement en cette période électorale chez nos voisins. Les Québécois, Ontariens et autres provinciaux, connaissent plus les programmes politiques de Kamala Harris et Donald Trump, que ceux de Justin Trudeau et Pierre Poilievre.
Cette situation me laisserait de glace si nos journalistes concentraient leurs efforts sur l’économie. Année après année, malgré quelques disputes de protectionnisme, les deux tiers de notre commerce international se concluent avec les Américains.
L’accès aux armes, le droit à l’avortement, le racisme systémique envers les ethnies noires et hispaniques, le système de santé à deux vitesses, les peines judiciaires menant à la mort… ces enjeux en sol américain ne nous concernent pas.
Même si nous partageons une longue frontière, nos identités et modes de vie se situent aux antipodes. On restera toujours des voisins amicaux, mais intéressons-nous d’abord aux multiples éléments dans notre cour arrière.
Petit conseil de la semaine : Le Canada ne sera jamais le 51e État du Stars and Stripes. Politiquement, économiquement, culturellement, sportivement, défendons ensemble notre fierté canadienne et québécoise.