Il y a 60 ans : le cours collégial arrive au Séminaire de Saint-Georges

Surplombant la ville de Saint-Georges, le Cégep Beauce-Appalaches obtient le statut de collège public en 1990. Ce qu’on appelait autrefois le Séminaire de Saint-Georges a vécu une autre transition importante le 10 septembre 1964.

Cette même journée, L’Éclaireur Progrès titrait en couverture Journée historique au Séminaire : inauguration du cours collégial. Le Séminaire de Saint-Georges ouvrait alors ses portes à 518 étudiants. Près de la moitié (274) sont inscrits au nouveau cours collégial de transition.

Ces chiffres comprennent un contingent de 98 élèves du Séminaire de Saint-Victor, devenu plus tard une résidence pour aînés (Aube Nouvelle) et un hébergement touristique (Manoir Route 66).

Même en plein cœur de la Révolution tranquille, on constate que la religion occupera encore une place de choix dans l’enseignement. Quarante-quatre professeurs enseigneront au Séminaire, soit 28 prêtres et 16 laïcs.

« L’abbé Jacques Bernard demeure directeur général des études et agira comme préfet au cours collégial. L’abbé Arsène Bourque devient préfet au cours classique », peut-on lire dans le reportage non signé.

Avec l’ajout d’une classe de Belles-Lettres, le Séminaire accueille également 15 jeunes filles et religieuses. Jusqu’ici, l’institution privée était seulement adressée aux garçons « de bonne famille ».

Sommet étudiant

Dans cette même édition de L’Éclaireur Progrès, deux autres reportages à la Une parlent d’éducation. En premier lieu, plus de 5000 élèves fréquenteront les différentes institutions scolaires de Saint-Georges. Ce nombre, inscrit en chiffres surdimensionnés, témoigne d’un fait majeur.

« La population étudiante du grand Saint-Georges dépasse aujourd’hui la population totale de notre ville il y a à peine 25 ans », mentionne le reportage, en se référant à l’année 1939. En 2024, la ville de Saint-Georges totalise 33 546 habitants, soit une hausse de 670 % sur 85 ans.

L’autre reportage, intitulé Une classe de récupération à Ville St-Georges-Ouest, confirmait déjà l’intérêt des commissions scolaires à diminuer le décrochage chez les garçons. Ce problème reste d’actualité six décennies plus tard !

Autre fait notable, la Commission scolaire de St-Georges-Ouest acceptera de changer les noms de ses écoles. Les commissaires veulent ainsi rendre hommage à des personnalités locales. Ces futures désignations n’étaient pas encore choisies. Quelques suggestions avaient déjà été soumises par la population, dont Mgr-Beaudoin et Dionne, deux noms toujours présents dans notre communauté.