« Il faut que ça bouge » – Émile Soulières
MUNICIPAL. Une soixantaine de citoyens de Saint-Georges ont pris part le 23 septembre dernier à une marche pacifique organisée par Émile Soulières, athlète du Club de natation régional de Beauce (CNRB).
Le départ a été donné devant le complexe multisport. Le groupe s’est ensuite dirigé vers la 118e Rue pour se rendre jusqu’à l’hôtel de ville, où les manifestants se sont fait entendre pendant plus de trente minutes. Tout au long de leur parcours, on pouvait les entendre crier : « On veut nos loisirs. » Sur les pancartes, on pouvait lire différents slogans comme : « Faut que ça bouge », « Les citoyens n’en peuvent plus » et « Pensez aux jeunes ».
« Présentement, mes entraînements sont à Beauceville. On ne peut pas s’entraîner comme à l’habitude. C’est dur pour mes parents, surtout que mes frères ont eux aussi commencé la natation », a commenté l’organisateur quelques minutes avant le grand départ. L’athlète de 16 ans s’est dit satisfait de la participation citoyenne. Il s’attendait à maximum 50 personnes.
« C’est surtout le manque d’actions concrètes qui m’a donné l’envie de lancer cette marche. Tout le monde chiale, mais il ne se passe pas grand-chose. Ce que l’on souhaite c’est que les deux parties retournent à la table de négociations. Ce n’est pas juste la natation qui est touchée. Cela impacte beaucoup de monde, mais ce sont surtout les jeunes qui payent le prix pour une chicane d’adultes », a-t-il ajouté.
Des questions sans réponse…
Le groupe s’est ensuite présenté au conseil pour se faire entendre. Émile Soulière a été le premier à prendre parole lors de la période de questions. Une vague d’applaudissements s’est fait entendre dans la salle pleine à craquer. Le conseil a même pris le temps de souligner et féliciter l’audace du jeune athlète. « Vous êtes le premier groupe qui se tient debout. C’est nous, la Ville, qui sommes pris avec eux autres [les grévistes] depuis le début », souligne le maire Claude Morin.
Parmi les questions posées par Émile Soulière, ce dernier a demandé si la Ville et la CSN étaient ouvertes à régler le conflit à l’arbitrage. Le maire a d’abord mentionné ne pas pouvoir répondre à la question en raison d’une injonction provisoire à son égard. Il a ensuite ajouté que la Ville regarde toutes les options et que l’arbitrage était l’une des solutions qu’elle privilégie. Le directeur général, Claude Poulin, a précisé que les deux parties doivent être d’accord pour que l’arbitrage soit mis en place.
Pour conclure son intervention, Émile a posé une dernière question : « Pensez-vous que le conflit de travail va régler bientôt ? » Ce à quoi M. Morin a répondu : « Si je le savais, je vous répondrais tout de suite. C’est sûr et certain. C’est ce que l’on souhaite nous aussi, que ça se règle le plus rapidement possible. »
Autres interventions
Plusieurs autres citoyens se sont présentés par la suite devant le micro pour exprimer leur mécontentement. L’une pour savoir si la Ville pourra un jour faire bouger davantage les choses, un autre pour offrir son temps bénévolement pour la réouverture du service des loisirs et finalement un dernier pour connaître l’impact de cette augmentation salariale demandée sur son compte de taxes. À plusieurs reprises, le conseil a été très bref ou n’a tout simplement pas répondu aux questions par manque d’informations ou un empêchement de parler en raison de la situation actuelle entre les deux parties.