Grève en loisir et culture : appui fort de la présidente provinciale CSN

Présidente de la CSN à l’échelle provinciale, Caroline Senneville rencontrait les employés syndiqués du Service des loisirs et de la culture de Saint-Georges, le jeudi 27 juin. La grève générale illimitée, touchant une soixantaine de salariés, a franchi le cap des quatre mois le 2 juillet.

« Plus de 95 % des conventions collectives au Québec se règlent sans conflit de travail. […] Des conflits aussi longs, on ne voit pas cela souvent. On sent de l’entêtement du côté de la ville de Saint-Georges. […] Comme tout le monde, ces travailleurs subissent le coût de l’inflation. Nos demandes sont tout à fait raisonnables et semblables à ce qui se fait ailleurs », affirme Mme Senneville.

La dernière journée de négociations remonte au 16 juin. Malgré la présence d’un conciliateur, les deux parties n’en sont pas arrivées à une entente. La convention collective des syndiqués est échue depuis le 31 décembre 2022. 

Barbara Poirier, présidente du Conseil central CSN Québec-Chaudière-Appalaches, a assisté à quelques séances du conseil municipal de Saint-Georges, en compagnie d’employés grévistes. 

« C’est navrant de voir ce qui se dit. Ça fait longtemps que je milite. Je n’ai jamais vu une administration aussi bornée envers ses employés. […] C’est triste de voir la Ville penser à ce qui arrivera cet automne, alors qu’on est à quelques éléments d’un règlement », dénonce celle-ci.

Au-delà de leur fonds de grève local, les employés ont accès au Fonds de défense professionnelle de la CSN. Cette caisse spéciale vient notamment en aide aux travailleurs en cas de conflit prolongé. 

« On fait un appel de solidarité à tous nos syndicats. Nos sommes la seule centrale syndicale à faire cela », dit Caroline Senneville, ajoutant que la CSN soutiendra les grévistes de Saint-Georges jusqu’au bout.