Félix-Antoine Duval présente Bergers dans sa Beauce natale

CINÉMA. L’acteur Félix-Antoine Duval était de passage au Cinéma Centre-Ville le 16 novembre, dans le cadre d’une représentation spéciale du film Bergers, dans lequel il occupe le rôle principal.

La salle était pleine à craquer pour voir le Beaucevillois interprété Mathyas, un Québécois qui délaisse sa vie en Amérique pour s’exiler en France afin de devenir berger, rêvant de faire la transhumance, qui consiste à faire migrer le troupeau de brebis de la bergerie jusqu’aux montagnes pour les faire paître durant tout l’été.

Le Beauceron a été chaudement applaudi au terme du long métrage d’une heure et 53 minutes. « C’est rare qu’un film québécois sorte en Beauce et encore plus avec un Beauceron dedans. C’était déjà quelque chose de le présenter à Montréal, mais de le faire ici, j’avais l’impression d’être dans mon salon », illustre-t-il, en remerciant les gens de s’être déplacés et toute l’équipe du Cinéma Centre-Ville pour l’accueil.

Il a ensuite passé la demi-heure suivante à répondre aux questions des spectateurs. Félix-Antoine a notamment été questionné sur les différences entre le livre D’où viens-tu berger de l’auteur Mathyas Lefebure, sur lequel le scénario est basé, et le film.

Il a également discuté des particularités du tournage qui s’est déroulé en Provence. « Nous devions nous adapter aux bergers et pas le contraire. »

L’acteur a aussi parlé de Jean-Pierre, qu’il a surnommé le Mick Jagger des bergers. « Il est l’un des seuls qui font encore aujourd’hui la transhumance à pied avec ses 3000 brebis au lieu d’utiliser des camions. Nous nous sommes promenés avec lui dans les communes », a-t-il raconté.

L’adaptation cinématographique du livre a démarré en 2012. La réalisatrice Sophie Deraspe s’est jointe au projet en 2015. Félix-Antoine a participé aux auditions en 2019. Cela a mené tout droit à la pandémie, qui a retardé le projet. Ce retard a joué en sa faveur, a relativisé le Beaucevillois. « Sophie cherchait un jeune trentenaire pour le rôle. Cela m’a donné le temps de vieillir. Elle a aussi vu mon jeu dans Saint-Narcisse. La Covid m’a plutôt arrangé de ce côté », a-t-il lancé, déclenchant des rires dans la salle.

Cela a toutefois compliqué la préparation du tournage et le repérage, puisqu’il était plus difficile de voyager. « Ce fut un travail de longue haleine pour les producteurs et la réalisation. Ils ont fait du repérage pendant trois ans avant de commencer à tourner », a-t-il ajouté.

L’acteur a aussi été questionné sur la relation entre Mathyas et Hamed. Il a confié que c’est en discutant avec son interprète, Michel Benizri, qu’il réalise que tout oppose leurs personnages. Contrairement à Mathyas, il n’a pas choisi d’être berger. Sur la possible difficulté à se faire comprendre en raison de son accent québécois, il a répondu qu’il n’y avait pas eu de problème grâce à des cours qu’il avait suivis durant sa formation, mais qu’un soir, il avait répondu avec son accent beauceron à l’un des acteurs français, ce qui avait fait beaucoup rire.

Félix-Antoine sera également au Cinéma Centre-Ville les 20 et 21 novembre.