Des Condors intronisés au Temple de la renommée
Les retrouvailles des anciens Condors du Cégep Beauce-Appalaches se sont déroulées le samedi 12 octobre. Deux bâtisseurs et une équipe complète de football ont fait leur entrée au Temple de la renommée des Condors.
Directeur des études du Séminaire de Saint-Georges (1974 à 1988) et directeur supérieur (1988 à 1990), l’abbé Laval Bolduc était le premier directeur général du Cégep Beauce-Appalaches (1990 à 1992). Orchestrant la vente et le passage du Séminaire au gouvernement provincial, il croyait au développement des étudiants par le sport.
« On a été des précurseurs. Les autres collèges riaient un peu de nous autres. Ils disaient que ça n’avait aucun sens de dépenser autant d’argent là-dedans (sport collégial). […] Le temps nous a donné raison. Tous les autres collèges ont fait la même chose », dit-il.
Directeur des services aux étudiants de 1974 à 1989, l’abbé Marc Labbé rejoint le Temple à titre posthume. Fervent partisan des Condors football, celui-ci n’hésitait pas à dire sa façon de penser à certains arbitres. Jean Guay, ancien directeur des services aux étudiants et bras droit de Marc Labbé, était présent à l’intronisation en sa mémoire.
Édition 1972
En 1973, les Condors intégraient la Fédération du sport collégial du Québec. L’année précédente, des passionnés de football se réunissaient pour former une équipe civile au sein de la Ligue de Football de la Rive-Sud.
Ce premier alignement à vie des Condors figure maintenant au Temple de la renommée. Six membres étaient présents à la cérémonie du 12 octobre, précédant le match des Condors face à Sherbrooke : Guy Jacques, Michel Jacques, Renald Poulin, Raymond Rancourt, Patrick Roy et Claude Vachon.
Patrick Roy, surnommé Condors en raison de son profil aquilin, a prêté son surnom à l’équipe. Joueur offensif par excellence, Michel Jacques est demeuré dans le giron de l’équipe comme coordonnateur à l’attaque de 1977 à 1988. Il enseignait l’éducation physique au cégep pendant 35 ans, avant sa retraite en 2011.
« Je suis toujours content de voir les jeunes pratiquer un sport et réussir leurs études en même temps. Le football a permis à plusieurs personnes, qui n’auraient pas fait d’études (supérieures), de les poursuivre et atteindre des postes importants », affirme M. Jacques.
Raymond Rancourt, alors capitaine défensif, a ensuite été maître d’œuvre et concepteur du stade des Condors. « Il n’y avait rien en 1972. Les spectateurs restaient debout sur le bord du terrain. […] Pendant mes études universitaires en génie mécanique, je suis allé voir Ben Gravel (entraîneur-chef) en disant que les autres équipes avaient des estrades. On n’était pas plus fous que les autres (pour en avoir) », mentionne celui-ci, heureux de voir les estrades remplies à la cérémonie d’intronisation.