Bien laver son embarcation pour éviter la propagation

Le Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC) a tenu une activité de sensibilisation visant à lutter contre la prolifération des plantes envahissantes aquatiques, comme le myriophylle à épis, le 5 juillet à Adstock et Saint-Alfred.

Seulement cinq personnes se sont déplacées au lac Sartigan à Saint-Alfred. Il faut dire que l’activité a eu lieu en semaine. « Elles faisaient toutes partie du conseil d’administration et de riverains du lac. Toutes des personnes qui seront en mesure de partager les informations avec les autres », nuance la chargée de projets inondation, milieux humides et lacs, Sofianne Bouchard-Verret.

Organisée en collaboration avec Ozéro Solutions, l’activité consistait principalement à montrer comment bien nettoyer son embarcation. L’entreprise avait emmené une station de lavage mobile sur place. « Il existe aussi des stations de lavage autonomes, où les gens peuvent laver eux-mêmes leur embarcation à l’aide de nettoyeurs à haute pression », précise Mme Bouchard-Verret.

Celle-ci précise que l’objectif de laver son embarcation, après une journée sur un plan d’eau, est de déloger les morceaux des plantes qui peuvent rester accrochées, notamment à l’hélice du moteur. Pour les plus grosses embarcations, il faut aussi nettoyer les ballastes et le réservoir du bateau. « La plupart de ces plantes, dont le myriophylle, se propage sans avoir de graines. Il suffit d’avoir un morceau de celle-ci qui tombe dans un nouveau cours d’eau pour qu’elle se propage », explique la chargée de projets.

Cette activité s’inscrit dans un plan de lutte en trois étapes, soit la sensibilisation des gens, la surveillance par les associations riveraines et la lutte directe lorsque la présence est confirmée.

Actuellement, le myriophylle à épis est la seule plante aquatique envahissante sur le territoire sous la responsabilité du COBARIC. Sa présence est confirmée dans deux lacs, soit le lac Abénaki à Sainte-Aurélie et le marais Taschereau au parc Taschereau de Sainte-Marie. Cette plante originaire d’Europe préfère les eaux calmes, mais elle peut aussi se propager dans des rivières à faible courant.

Précisons cependant que la superficie du lac recouverte par le myriophylle a diminué de 98 %. « C’est le premier lac au Canada pour lequel une campagne de lutte contre le myriophylle a été un véritable succès. Aujourd’hui, on n’y retrouve que quelques plants ici et là et il suffit de les arracher », ajoute Mme Bouchard-Verret.

Au Québec, on retrouve sept autres espèces aquatiques envahissantes, en plus du myriophylle. Seule ce dernier est toutefois présent dans le bassin versant de la rivière Chaudière. « C’est quand même un portrait optimiste pour les lacs de notre territoire », conclut Sofianne Bouchard-Verret.