Beaubois veut prendre de l’expansion aux États-Unis
AFFAIRES. Un nouvel investisseur se joint à Beaubois pour favoriser le développement au sud de la frontière de l’entreprise georgienne. Le fonds d’investissement Norea Capital acquiert donc plus de 40 % du fleuron beauceron.
Trois objectifs ont été ciblés par les nouveaux partenaires : accroître la capacité manufacturière, faciliter le développement d’affaires dans le marché américain grâce à une plus grande présence et avoir accès à de nouveaux clients.
« Nous voulons doubler notre chiffre d’affaires, mais notre usine de Saint-Georges peut peut-être prendre encore 10 M$ à 15 M$ de plus », précise le directeur général de Beaubois, Éric Doyon.
Toutefois, la direction ne construira pas d’usine aux États-Unis. « Nous préférons ne pas partir de zéro, mais plutôt établir un partenariat ou faire des acquisitions, tout en restant dans le domaine de l’ébénisterie », précise-t-il.
Parallèlement à son désir d’expansion, Beaubois continuera d’investir à son usine de Saint-Georges. L’entreprise mettra bientôt en place sa phase 2 d’automatisation avec un robot consolidateur qui permettra de minimiser les retailles dans les morceaux de bois, en plus de recevoir un robot sableur d’ici le mois prochain.
« Notre objectif est d’automatiser le travail plus répétitif et à risque de blessure, par exemple des tendinites, et former nos employés à accomplir des tâches à plus grande valeur ajoutée », détaille M. Doyon.
Ce dernier se fait également rassurant quant aux futures embauches de l’entreprise qui compte déjà 285 travailleurs. « Même si nous avons investi près de 15 M$ en automatisation dans les dernières années, nous avons embauché une cinquantaine de personnes. Si nous recevions une dizaine de CV, nous les prendrions », mentionne-t-il.
Pour Norea Capital, c’est l’approche visionnaire et la santé financière de Beaubois qui a convaincu la direction d’investir. « Son carnet de commandes de plus de 175 M$ témoigne de la capacité de Beaubois à réaliser des projets magistraux sur mesure, haut de gamme et à prix concurrentiel dans un marché de plus de 2,5 G$. […] On voit qu’elle peut accomplir de gros projets », commente le président et associé directeur de Norea Capital, Luc Ménard.
« Nous allons pouvoir parachever l’automatisation de notre usine de 175 000 pieds carrés à Saint-Georges, où l’on conçoit et fabrique des solutions écologiques d’ébénisterie architecturale », conclut le président exécutif du conseil d’administration de Pomerleau, Pierre Pomerleau.