Cour d’appel: sursis de peine pour Antony Bernard
La Cour d’appel a renversé la décision du juge de première instance au sujet de la peine d’Antony Bernard.
Le jeune homme de 19 ans avait été condamné à deux ans moins un jour de prison après avoir été reconnu coupable de voies de fait grave et d’agression armée par le juge Hubert Couture le 29 octobre 2018.
L’avocate qui le représentait devant la Cour d’appel, Me Ariane Gagnon-Rocque, a soutenu que le juge Couture aurait dû tenir compte des démarches de réhabilitation «exemplaires» de son client.
«Le juge de première instance n’en a fait aucune mention dans son jugement. De plus, il aurait dû tenir compte des conditions très restrictives que M. Bernard a respectées pendant 14 mois [avant le jugement]», affirme-t-elle, ajoutant que le but premier d’une peine est de favoriser la réinsertion sociale.
Devant ces arguments, la Cour d’appel s’est rangée derrière la proposition de Me Gagnon-Rocque en imposant au Beauceron un sursis de peine assorti d’une période de probation de trois ans. Il se retrouve donc en liberté, mais doit respecter de nombreuses conditions.
«Rarement a-t-on vu un profil aussi positif d’un toxicomane qui, non seulement souhaite se reprendre en main, mais pose tous les bons gestes pour y parvenir», ont commenté les trois juges, selon les propos rapportés par la journaliste Isabelle Mathieu du Soleil.
Rappelons que le 7 juillet 2017, Antony Bernard avait fait chavirer une kayakiste dans la rivière Chaudière pendant un épisode de psychose. Il avait ensuite tenté de lui retirer sa veste de sauvetage et de la frapper avec la rame.