Retour à la case départ
Les dernières élections partielles n’ont eu aucun impact sur la scène politique québécoise. À part les visages qui ont changé, le portrait est demeuré le même avec l’élection de trois députés libéraux et d’un député péquiste.
Chaque élection partielle coûte aux contribuables un minimum de 500 000 $. Alors serait-il possible d’éviter la tenue de telles élections ? La réponse est oui et le Québec pourrait alors s’inspirer de la France qui prévoit, en même temps que l’élection d’un député, celle d’un colistier qui serait appelé à le remplacer en cas de démission. Cette façon de faire aurait ainsi permis au Québec d’économiser au moins 2 M$ lors des élections partielles du 9 novembre, ce qui n’est pas négligeable puisque que le paysage politique n’a pas changé du tout au Québec.
Certains diront que les élections partielles permettent aux citoyens d’exprimer leur confiance ou de passer un message au gouvernement en place mais encore là, les dernières élections ont suscité bien peu d’intérêt auprès des électeurs avec un taux de participation oscillant autour des 40 % dans Beauce-Sud. C’est donc dire que moins de la moitié des citoyens ont élu le représentant de leur comté.
Ce résultat montre que les mesures d’austérité imposées par l’actuel gouvernement semblent, dans une certaine mesure, bien accueillies par l’ensemble de la population même si les manifestations des employés du secteur public se multiplient depuis quelques semaines. Ces derniers font bien du bruit mais sont-ils vraiment entendus par le peuple ? Sont-ils aussi allés voter pour montrer leur mécontentement envers le gouvernement ? À la lumière du taux de participation, il est permis d’en douter.
Compte tenu du faible taux de participation et du peu de contestation envers l’actuel gouvernement montré par la population, la notion de colistier m’apparaît une solution fort valable. Cette solution mérite d’être étudiée. Et les citoyens ne seraient pas bernés parce qu’ils sauraient à l’avance qu’ils élisent leur député ainsi qu’un suppléant.