La course de sa vie
Grand adepte de la course à pied, le député Maxime Bernier vient d’entreprendre la course de sa vie qui pourrait le mener à la tête du Parti conservateur du Canada et qui sait, un jour peut-être premier ministre.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il en faut du courage et de l’ambition pour se lancer dans une telle aventure. Non seulement, la compétition sera féroce car plusieurs candidats seront certainement en lice à la succession de Stephen Harper mais en plus, la course à la direction prendra l’allure d’un véritable marathon puisqu’elle ne connaîtra son dénouement seulement que le 27 mai 2017.
Maxime Bernier a été élu député sur la scène politique fédérale en 2006. Il a rapidement gravi les échelons au sein de son parti occupant des fonctions de ministre, dont celui des Affaires étrangères. Sa carrière ne s’est pas faite sans heurts car il a été obligé de démissionner de son poste dans la foulée de l’affaire Julie Couillard. Certains ont fait les gorges chaudes lorsqu’il a distribué des gâteaux Jos Louis lors d’une visite aux soldats canadiens à Kandahar. Il a aussi été la tête de turc d’émissions télévisées comme Laflaque ou Infoman.
Qu’à cela ne tienne, il n’a jamais abandonné. Il a même préféré en rire soulignant lui-même que «ça fait partie du personnage politique et je dois vivre avec». Il faut une certaine humilité pour en tirer une telle conclusion.
La course à la chefferie vient à peine de commencer que plusieurs estiment que les chances du Beauceron d’accéder au trône sont plutôt faibles. C’est peut-être mal le connaître car avant de se lancer dans une telle aventure, un candidat doit mesurer ses appuis. S’il a pris la décision de foncer, c’est qu’il est assuré d’avoir des appuis solides d’un océan à l’autre. En plus, il semble déjà fort bien organisé.
Si Maxime Bernier gagne son pari, il deviendra le premier Beauceron à être élu à la tête d’un parti politique fédéral ou provincial. Ce n’est pas rien !