Des citoyens de deuxième ordre ?
Les gens des régions sont-ils des citoyens de deuxième ordre ?
C’est la question que l’on peut poser à nos chers gouvernements, fédéral et provincial, qui distribuent les milliards de dollars aux villes de Québec et Montréal alors que les municipalités des régions doivent pratiquement quêter pour obtenir en bout de piste une maigre pitance.
Il est vrai que Montréal et Québec sont les deux plus grandes villes de la province mais pourquoi les deux gouvernements supérieurs leur offriraient plus de cadeaux qu’aux municipalités des régions. Car voyez-vous, le projet de la ligne bleue du Métro de Montréal, évalué à 3,9 milliards de dollars pour 5,8 kilomètres, sera financé à 100 % par le fédéral et le provincial tout comme le projet de tramway de la Ville de Québec évalué à 3 milliards de dollars pour 23 km.
Pendant ce temps, la Ville de Saint-Georges a déposé, il y a déjà belle lurette, un projet pour la réfection du quai Pinon. Il a fallu bien des années et bien des rencontres pour finalement obtenir une aide financière de 14,6 M$ de la part du fédéral et du provincial sur un projet de 22 M$. La différence sera donc assumée par les contribuables de la Ville de Saint-Georges, soit un montant de 7 M$.
Je cite le projet de la Ville de Saint-Georges mais il y a plein de municipalités de la région et d’ailleurs au Québec qui ont des projets importants qui sont, soit financés en partie, ou encore pas du tout. Alors pourquoi les gouvernements financeraient-ils à 100 % des projets dans les deux grandes villes du Québec et à 1/3, 1/3, 1/3 dans les régions ? À ce que je sache, nos impôts valent autant que les impôts des citoyens des deux grandes villes. Et dieu sait qu’on en paye des impôts.
La réponse à ce déséquilibre doit être tout simplement une question de démographie. S’êtes-vous déjà arrêtés à savoir combien il y a de comtés dans les deux grandes villes par rapport aux régions ? S’il y a plus de comtés dans des centres donnés, il y a par le fait même plus de députés. Et s’il y a plus de députés à faire réélire, aussi bien leur donner plus de bonbons. D’ailleurs, n’y-a-t-il pas des élections qui s’en viennent ?