Quels sont les mythes et les réalités entourant le TDAH?
La conférence intitulée Apprivoise le TDAH et développe ton potentiel a été présentée le lundi 22 octobre à la salle Alphonse-Desjardins du Cégep Beauce-Appalaches, tant à des professionnels de la santé et de l’éducation qu’au grand public. Pour l’occasion, la docteure Annick Vincent s’est chargée de démystifier ce trouble neurodéveloppemental fréquent et souvent chronique.
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Mme Vincent a d’abord expliqué ce qu’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) comportait pour les personnes qui en sont atteintes.
Les troubles de l’attention font en sorte que les gens présentent une hypersensibilité aux stimuli distrayants, font des erreurs d’inattention, perdent souvent des objets et font régulièrement des oublis.
En plus de présenter certaines difficultés organisationnelles, il peut également être plus ardu pour eux de démarrer, de terminer et de changer de tâche au bon moment.
Les troubles de l’hyperactivité, quant à eux, se traduisent essentiellement par de l’impulsivité. Les personnes considérées comme hyperactives ont de la difficulté à moduler leurs mouvements, leurs comportements (gestes et paroles) et leurs émotions. Cela peut faire en sorte qu’ils bougent beaucoup et que leur humeur soit hyper-réactive.
Notons que les symptômes du TDAH entraînent habituellement un impact fonctionnel dans la vie quotidienne, familiale, sociale, scolaire et professionnelle des gens.
Prise de médication
Plusieurs traitements existent afin de réduire ces symptômes et de permettre à la personne concernée d’atteindre son plein potentiel.
La médication est justement l’une des solutions envisageables, puisqu’elle peut améliorer l’attention soutenue, réduire les erreurs d’inattention, atténuer la bougeotte et moduler les réponses impulsives.
Contrairement à ce que certains pourraient toutefois penser, la prise de divers médicaments n’améliorera pas d’emblée les notes de celui ou celle pour qui ceux-ci sont prescrits.
«Si le patient présente des difficultés académiques, il faut plutôt penser à explorer d’autres avenues, telles que les retards d’apprentissage, l’efficacité des stratégies de lecture et d’écriture, la routine de vie, ainsi que le degré de motivation et d’estime de soi, afin de comprendre comment l’aider adéquatement», explique Annick Vincent.
Mythes et réalités
En fin de présentation, Annick Vincent a voulu briser les mythes entourant le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.
Pour résumer ses propos, elle affirme que les résultats scolaires ne sont ni un bon indicateur de la présence du TDAH, ni la cible pour mesurer l’efficacité thérapeutique. Le profil spécifique ou génétique des symptômes ne permet pas non plus de prédire quel médicament sera le plus efficace et le mieux toléré pour chacun.
Le dosage optimal des médicaments n’est finalement pas influencé par la sévérité des symptômes ni par le poids du patient.