Elle donne une seconde chance à des animaux sauvages orphelins
Originaire de Beauceville et désormais résidente de Saint-Joseph-de-Beauce, Valéry Loubier est titulaire d’un permis de centre de réhabilitation de la faune, qui autorise la garde en captivité d’espèces indigènes blessées ou orphelines à des fins de réhabilitation. Elle accueille dans sa maison, depuis 2015, des animaux sauvages tels que des ratons laveurs et des moufettes. La jeune Beauceronne de 26 ans donne donc une seconde chance à ces bêtes qui ne seraient probablement plus de ce monde si ça n’avait pas été de sa présence et de ses bons soins.
Sa passion pour les animaux est née lorsqu’elle avait 6 ou 7 ans, après avoir sauvé un chaton d’une mort certaine. «Une dame qui marchait devant chez moi avait déposé un bébé chat sur la ligne jaune, au milieu de la route. Avec mon père, on a été le chercher, on l’a ramené à la maison et on lui a donné du lait», explique Valéry Loubier.
L’attachement de la Beauceronne pour les bêtes sauvages moins communes s’est quant à lui manifesté quelques années plus tard. «Mon père travaille dans le domaine de l’excavation. Quand j’avais 10 ans, ses collègues et lui sont tombés sur un nid de ratons laveurs en creusant un trou dans le sol. La mère n’a pas pu être sauvée, mais il a ramené les trois petits à la maison pour qu’on les nourrisse», mentionne-t-elle.
Garder des animaux sauvages en captivité
Ex-employée de la SPA Beauce-Etchemin, c’est à son ancien travail que Valéry Loubier a réellement eu la piqûre pour la réhabilitation des espèces sauvages. En 2014, l’organisme de protection animale de Beauceville a accueilli en ses murs trois ratons laveurs.
Valéry Loubier s’est occupée du plus faible des trois chez elle, avant d’essayer de lui trouver un refuge, sans succès. La jeune femme de 26 ans a finalement décidé de le ramener à la maison et de le réhabiliter jusqu’à sa remise en nature. C’est suite à cette première expérience qu’elle s’est procuré un permis de réhabilitation de la faune et qu’elle a ouvert son refuge «Ami-Maux» en 2015.
Avoir le sentiment du devoir accompli
Présentement, la Beaucevilloise d’origine réhabilite un oiseau âgé d’un mois et quatre ratons laveurs âgés de deux mois, en plus d’avoir quatre lapins en adoption dans des familles d’accueil. Outre les espèces qu’elle soigne, Valéry Loubier a également chez elle cinq chats, deux chiens et un lapin. Depuis 2015, elle a entre autres réhabilité six autres ratons laveurs et quatre moufettes.
Questionnée par le journal à savoir s’il était difficile de se départir des animaux qu’elle a soignés, Valéry Loubier confie avoir le sentiment du devoir accompli lorsqu’elle se sépare de ses protégés. «Quand ils sont capables de trouver de la nourriture rapidement et de pêcher par eux-mêmes, je les relâche. Je sais qu’ils seront capables de se débrouiller sans moi», explique-t-elle.
Et pourquoi accueille-t-elle une majorité d’espèces sauvages dans son refuge ? «Beaucoup d’associations prennent en charge les animaux domestiques. En m’intéressant aux animaux sauvages, j’ai l’impression de faire ma part car il y a moins de ressources pour eux», renchérit la principale intéressée.
Sensibiliser la population à l’erreur humaine
Si Valéry Loubier n’avait qu’un seul message à transmettre à la population en marge de ce reportage, ce serait de se questionner avant de prendre en charge des animaux qui semblent orphelins en nature.
«Les refuges débordent à cause de l’erreur humaine. Si vous trouvez un raton laveur sans sa mère, dites-vous qu’une maman peut partir de deux à trois heures pour aller chercher de la nourriture pour ses petits, qui crient vraiment fort quand ils ont faim», conclut la grande amoureuse des animaux.