Assez de sirop pour répondre à la demande
À la suite de reportages nationaux sur une possible pénurie de sirop d’érable, les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) ont tenu à rassurer la population sur ce point précis.
Créée en 2000, la réserve stratégique de sirop d’érable est une initiative des PPAQ permettant notamment de pallier les aléas annuels météorologiques de la saison de récolte.
Lorsque la production dépasse la demande, le sirop d’érable en surplus est entreposé en barils dans la réserve. Inversement, le sirop entreposé est offert et vendu aux acheteurs afin de combler la demande lors d’une faible récolte.
« La réserve joue un rôle stratégique dans la gestion des stocks. Elle assure un approvisionnement constant des marchés nationaux et internationaux, indépendamment de l’ampleur de la récolte annuelle. Cette dernière permet aussi de stabiliser le prix du produit, en éliminant les variations de prix causées par de potentielles ruptures de stock ou des surplus de production », précise Serge Beaulieu, président des PPAQ.
Achat local et promotion
Située à Laurierville, dans le Centre-du-Québec, cette réserve de sirop d’érable possède une superficie de 267 000 pieds carrés, soit l’équivalent de cinq terrains de football.
Au début de la saison 2021, elle contenait 100 millions de livres de sirop d’érable répartis en barils de 45 gallons stérilisés et scellés. Les PPAQ prévoient que la réserve sera vidée à moitié d’ici la prochaine récolte au printemps 2022.
D’après Serge Beaulieu, la pandémie a engendré un engouement plus élevé pour l’achat local, sans oublier les efforts de promotion des PPAQ.
« La réserve stratégique contient suffisamment de sirop pour répondre aux besoins de l’industrie à court et moyen terme. Lorsque les stocks baissent, les PPAQ peuvent émettre du contingent supplémentaire aux producteurs acéricoles pour répondre à la demande. Nous sommes allés de l’avant avec l’émission de sept millions de nouvelles entailles. Elles seront en production d’ici les trois prochaines années, ce qui portera à plus de 57 millions le nombre d’entailles au Québec », conclut M. Beaulieu.