Une campagne de sociofinancement pour aider Thomas-Philippe et sa famille
SAINT-ODILON. Une campagne de sociofinancement visant à soutenir la famille Maheux-Morin de Saint-Odilon, dont l’un des enfants est atteint de cancer, est en cours depuis quelque temps et se poursuivra jusqu’au 24 novembre prochain.
Lancée par Sandra Poulin et d’autres proches de Martine Maheux et Stéphane Morin, cette campagne se déroule sur le site internet One Dollar Gift et vise à amasser au moins 5 000 $, somme qui permettra d’assumer les frais de base de la famille (épicerie, essence et frais de déplacement) ainsi que les médicaments pour le petit Thomas-Philippe, 11ans, atteint d’un sarcome d’Ewing, masse cancéreuse maligne qui a été découverte derrière son œil gauche.
Désireuse de soutenir son fils qui ne peut aller en classe, requiert une surveillance 24 heures sur 24 et doit se rendre régulièrement au CHUL pour des suivis médicaux et traitements de chimiothérapie, Mme Maheux a temporairement dû quitter son emploi de couturière chez Confection Cliche.
Comme elle n’avait pas accumulé assez d’heures pour obtenir de l’assurance-emploi, le seul salaire qui reste est celui de son conjoint, Stéphane Morin, ce qui est loin d’être suffisant pour assumer les factures au quotidien, ainsi que les frais supplémentaires, soit entre 500 $ et 600 $ par mois, engendrés par la nouvelle situation de Thomas-Philippe.
À l’initiative de Mme Poulin, une collecte a été effectuée chez Interbois de Saint-Odilon, qui est son employeur et celui de M. Morin, l’entreprise ayant accepté de doubler l’argent amassé auprès du personnel.
«Nous n’aimons pas demander de l’aide, mais nous le faisons, car nous n’avons pas le choix. Toute l’aide sera la bienvenue, peu importe d’où elle viendra», indique Mme Maheux qui souligne qu’elle et son conjoint se sont établis à Saint-Odilon il y a 10 ans.
«On savait qu’on avait une belle communauté, mais pas à ce point. On n’aurait pas eu le même soutien à Québec où on demeurait avant», souligne Martine qui tient à souligner la compréhension dont a fait preuve son employeur, tout comme le soutien de celui de son conjoint.
Dénouement tragique et rapide
C’est le 5 octobre dernier que le quotidien de Martine Maheux et Stéphane Morin, ainsi que de toute la famille, a été bousculé. Après que Thomas-Philippe ait été victime d’une égratignure à un œil à la mi-septembre, blessure qui s’est rapidement résorbée, ses parents remarquent que l’œil gauche de l’enfant se met à grossir de façon anormale et avait tendance à sortir de son orbite.
Le 5 octobre au matin, M. Morin réussit à voir un ophtalmologique qui les réfère le jour même à l’Hôpital de Saint-Georges. Alerté par la situation, le personnel de l’établissement lui fait passer une série de tests et transfère le dossier au CHUL où l’enfant et ses parents seront attendus par de nombreux médecins, infirmières et spécialistes, dont une oncologue. Une chambre leur avait également été réservée.
«Quand j’ai entendu le mot oncologue, je me doutais bien qu’il y avait quelque chose qui ne marchait pas. Je leur ai demandé de me dire la vérité tout de suite. Je n’ai pas vu autant de spécialistes en même temps un dimanche», dira Mme Maheux, avec beaucoup d’émotions.
«Tous les spécialistes n’en revenaient pas que la masse se soit développée aussi rapidement. Quand on a vu les radios, on voyait tout de suite qu’il y avait de quoi derrière son œil», poursuit M. Morin.
Les médecins ont pratiqué une biopsie sur Thomas-Philippe qui a subi une première opération dès le lundi 7 octobre. Il a subi un premier traitement de chimiothérapie dans la même semaine, avant même que les résultats de la biopsie ne soient officiellement connus. «Dans notre malchance, on voyait que la masse avait épargné les nerfs optiques. Ils en ont retiré une partie, mais pas intégralement», précise Mme Maheux qui n’a que de bons mots pour le docteur Bruno Michon et les membres de son équipe qui ont pu leur confirmer que la masse découverte était en fait un sarcome d’Ewing, forme sournoise et virulente de cancer qui ne se développe que très rarement chez les enfants et encore moins dans la région de l’œil.
«Comme ce type de cancer apparaît normalement dans le tibia, le fémur ou le bassin, d’autres tests ont été effectués, mais ceux-ci se sont avérés négatifs, heureusement», poursuit Mme Maheux qui rappelle que le combat est loin d’être terminé pour son fils qui subira un troisième traitement de chimiothérapie en début de semaine prochaine. En tout, 14 traitements sur 28 semaines sont prévus, ceux-ci étant séparés par une autre opération à mi-chemin.
Où donner ?
Soulignons que les dons du public seront transformés en bons d’essence ou d’épicerie, ou encore de pharmacie pour les médicaments de Thomas-Philippe. Ce faisant, M. Morin pourra consacrer son salaire au paiement des frais réguliers comme l’électricité, les taxes municipales et autres, ce qui aidera la famille à conserver ses acquis, elle dont la situation financière demeure précaire pour le moment.
Les personnes qui souhaitent faire un don pour soutenir la famille Maheux-Morin sont donc invitées à le faire en se rendant sur la plateforme du site «One Dollar Gift» au https://www.onedollargift.com/ca-fr/Reve-Soutenons-la-famille-Maheux—Morin-36020.