Relocalisation des travailleurs étrangers: Olymel se défend
EMPLOI. Olymel estime faire preuve de transparence et d’ouverture et dit réfuter les allégations véhiculées par certaines personnes dans la région à l’effet que son processus de traitement des demandes de relocalisation ou de reclassement des travailleurs étrangers temporaires, rattachés à son usine de Vallée-Jonction, aurait souffert d’un manque de transparence et aurait été présenté sous la contrainte.
L’entreprise publie trois documents souhaitant démontrer sa bonne foi dans ce dossier. Le premier est un formulaire de relocalisation destiné aux travailleurs étrangers temporaires de l’usine de Vallée-Jonction. Le second montre des extraits d’une présentation Power Point projetée lors d’une rencontre le 26 avril dernier avec les travailleurs étrangers temporaires de l’usine de Vallée-Jonction où étaient présents une avocate spécialisée en immigration, ainsi qu’un représentant du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec. Enfin, le troisième document est une lettre de rappel acheminée le 22 juin à tous les travailleurs étrangers temporaires n’ayant pas encore signifié leur intérêt pour une relocalisation chez Olymel ou même dans une autre entreprise, ainsi qu’une invitation à une nouvelle rencontre le 5 juillet dernier.
Pour la direction de l’entreprise, ces démarches démontrent les efforts et l’ouverture déployés après l’annonce de la fermeture de l’usine de Vallée-Jonction le 14 avril dernier pour assister les travailleurs étrangers temporaires dans leurs choix et dans la perspective de la fermeture définitive de l’usine de Vallée-Jonction.
Les options
Olymel indique de plus que ces travailleurs pouvaient explorer trois possibilités. La première, obtenir un permis de travail ouvert permettant d’être recruté par une autre entreprise, ce que le ministre fédéral de l’Immigration est le seul à pouvoir décider; la deuxième est un permis fermé pour pourvoir travailler pour une autre entreprise de la région et la troisième est de suivre le processus de relocalisation vers un autre établissement d’Olymel et dans ce cas, les démarches entreprises par la direction d’Olymel auprès des autorités fédérales pour modifier en conséquence le permis de travail leur permettant de travailler dans un autre établissement de l’entreprise et enfin, d’opter pour un retour dans leur pays d’origine en recourant à l’engagement d’Olymel de prendre en charge les coûts du billet d’avion.
« Depuis le début de ce processus et en tout temps, chaque travailleur a été libre de son choix et invité à changer d’avis s’il le souhaitait. Tous les frais administratifs liés au Certificat d’acceptation du Québec (CAQ) ou aux permis de travail sont assumés par Olymel. Notre entreprise a aussi, à plusieurs reprises, offert sa coopération aux autres entreprises de la région qui souhaiteraient entreprendre des démarches légales pour obtenir un permis de travail pour les travailleurs qui souhaiteraient demeurer en Beauce », d’affirmer Paul Beauchamp, premier vice-président d’Olymel.
Jusqu’à ce jour, sur les 123 travailleurs étrangers temporaires rattachés à l’usine de Vallée-Jonction, 89 d’entre eux ont fait le choix de demeurer au sein de l’entreprise. C’est ainsi que 38 travailleurs étrangers temporaires de l’usine de Vallée-Jonction rejoindront l’usine d’abattage de découpe et de désossage d’Ange-Gardien en Montérégie Ouest, alors que 49 autres se dirigeront vers l’usine d’Olymel à Yamachiche, également spécialisée dans l’abattage, la découpe et le désossage de porcs.
La fermeture du quart de travail de soir est prévue pour le 22 juillet et les effectifs de ce quart seront transférés sur le quart de jour au retour des vacances de la construction le 7 août prochain. Cette décision n’entraîne aucune mise à pied. La fermeture définitive de l’usine de Vallée-Jonction est toujours prévue pour le 22 décembre prochain.