L’UPA de Chaudière-Appalaches interpelle les partis politiques

AGRICULTURE. À deux mois des élections générales provinciales, la fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Chaudière-Appalaches fait ses demandes aux partis politiques québécois. Ces requêtes sont regroupées sous quatre thèmes : l’inflation, l’aménagement du territoire, l’agroenvironnement et la relève agricole.

En entrevue avec L’Éclaireur Progrès, le président de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, James Allen, a énoncé les problématiques sur lesquelles son organisation essaiera d’attirer l’attention lors de la prochaine campagne électorale. « Plus on s’approchera de l’élection plus on précisera nos demandes. Aujourd’hui, c’est une vue d’ensemble des problèmes que nous soulevons », spécifie-t-il.

L’inflation

L’augmentation des prix des graines, des engrais et du carburant fait mal aux agriculteurs de la région. C’est principalement le coût des entrants importés qui frappe de plein fouet l’industrie agroalimentaire. L’UPA de la Chaudière-Appalaches souhaite une aide financière du gouvernement auprès de ses membres. En appuyant concrètement le secteur agricole face à l’inflation, c’est toute la chaine alimentaire que l’État soutiendra.

L’aménagement du territoire

L’UPA de la Chaudière-Appalaches constate depuis plusieurs années que la zone agricole diminue grandement dans la province. L’expansion des espaces urbains, en particulier les développements résidentiels, commerciaux et industriels, gruge sur les terres agricoles. Ajoutons la construction d’infrastructures, notamment pour les transports. « Il faut des décrets [ministériels] afin d’arrêter de perdre de la superficie sur les terres agricoles », déclare M. Allen.

L’agroenvironnement

En matière d’agroenvironnement, l’UPA de la Chaudière-Appalaches veut la levée du moratoire sur les superficies en culture. En effet, ce dernier interdit formellement de mettre en exploitation agricole de nouvelles superficies. Il est entré en vigueur, sur la quasi-totalité du territoire agricole de la province, en 2004.

De plus, la fédération régionale de l’UPA réclame de l’aide financière pour répondre à la demande des producteurs pour le plan d’agriculture durable (PAD). Rappelons que ce dernier vise à réduire l’usage des pesticides et les risques qui y sont associés, à améliorer la santé et la conservation des sols, à perfectionner la gestion des matières fertilisantes, à optimiser la gestion de l’eau ainsi qu’à bonifier la biodiversité.

La relève agricole

Il est difficile aux jeunes agriculteurs, surtout les nouveaux dans le domaine, d’avoir accès à des fonds monétaires. Ils doivent faire face à de nombreux défis reliés notamment à l’acquisition d’une terre, de machinerie ou encore de main-d’œuvre. Le prix des terrains agricoles, souvent très élevé, est un obstacle de taille pour un jeune désireux de devenir agriculteur. La relève agricole doit pouvoir accéder plus facilement à du capital. « Il faut qu’ils puissent profiter d’un capital patient, c’est-à-dire notamment à un remboursement sur du long terme », propose le président de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, James Allen.