L’historien américain Matt Thomas découvre l’acériculture d’ici
ACÉRICULTURE. Spécialiste du domaine acéricole aux États-Unis, l’historien, recherchiste et écrivain américain Matt Thomas était de passage dans Bellechasse-Etchemins ainsi qu’en Beauce, au début du mois d’août, afin de découvrir et surtout s’imprégner de nos deux régions pour ses travaux futurs.
C’est à l’invitation de Réjean Bilodeau, auteur-recherchiste en acériculture ayant quatre ouvrages à son actif et qui a ouvert un écomusée acéricole identitaire sur sa propriété de Saint-Damien, au cours des dernières semaines, que Matt Thomas s’est payé ce voyage intensif qui lui a permis de visiter différentes installations (cabanes à sucre, usines et autres sites d’intérêt) et de rencontrer divers intervenants œuvrant dans le domaine.
« Cela fait 10 ans qu’on communique ensemble, soit depuis le début mes travaux de recherche sur l’histoire acéricole dans Bellechasse. J’étais allé au Vermont pour faire des visites et en me rendant dans un musée de St. Johnsbury, on m’a demandé si je connaissais Matt Thomas. On m’a dit qu’il écrivait des livres sur l’acériculture et qu’il aimerait assurément me connaître, car je faisais la même chose que lui. J’étais très intéressé de le connaître également », souligne Réjean Bilodeau en mentionnant qu’à son retour à la maison, il a rapidement pris contact avec lui et qu’ils ont établi une correspondance régulière qui s’est transformée en grande amitié.
« Je lui avais parlé de la possibilité d’écrire un livre ensemble et de se rencontrer. Il était ouvert à cela, mais la pandémie est arrivée et cela a retardé nos projets, sans oublier mes problèmes de santé. C’était cette année ou jamais et la visite s’est enfin réalisée. On était très heureux de se rencontrer », poursuit l’auteur bellechassois en ne cachant pas son admiration pour son vis-à-vis américain qui, au cours des dernières années, a écrit des dizaines d’articles sur l’acériculture que l’on peut lire sur son site internet (www.maplesyruphistory.com), ainsi que deux livres. Un troisième est en préparation, a précisé ce dernier lors d’une visite au Parc du Massif du Sud (Pavillon Desjardins) où se trouve une exposition permanente sur la place de l’acériculture dans Bellechasse.
En Beauce
Du 2 au 4 août, M. Thomas a visité une douzaine d’endroits en Beauce et dans les Etchemins, incluant les installations des Industries Lapierre de Saint-Ludger et d’Atelier Pruno de Saint-Prosper, le Moulin de Courcelles, différentes collections privées à Saint-Théophile, Saint-Zacharie et Lévis. Il a également visité l’atelier d’un fabricant de raquettes, aveugle, vivant à Saint-Côme.
« M. Thomas est venu découvrir le patrimoine acéricole de notre région et on le guide à travers cela, car nous connaissons bien nos régions respectives. Il y a plein de trésors inconnus à découvrir », indiquait pour sa part Jean-Rock Morin.
Au lendemain de son séjour de trois jours dans Bellechasse et avant son périple en terre beauceronne, Matt Thomas s’est dit ravi de son expérience qu’il a qualifié des plus enrichissantes. Il a mentionné qu’il entendait publier un rapport complet de son voyage dans la région, sur son site web, vers la fin du mois d’août.
« Je vais parler des raisons de son voyage, des endroits où je suis allé et des personnes que j’ai rencontrées. Ce voyage me donne également plein d’idées d’articles et d’études que je souhaite réalise dans le futur », a-t-il mentionné.
Dans Bellechasse
L’Américain était auparavant dans la région de Bellechasse. Il a notamment visité l’écomusée de Réjean Bilodeau, en plus de réaliser une tournée de cabanes à sucre ancestrales et modernes à Buckland, Saint-Raphaël et Saint-Anselme, ainsi qu’une visite de l’usine CDL de Sainte-Claire et de son centre technologique de Saint-Henri (ancien Domaine Franco).
« J’ai entendu parler de Bellechasse, mais je ne connaissais pas grand-chose de la région avant de rencontrer Réjean, de lire ses livres et de communiquer avec lui. Cela m’a amené à lire d’autres ouvrages qui m’ont permis de voir à quel point Bellechasse se différencie de la Beauce, des Cantons de l’Est et autres au niveau de l’acériculture. L’acériculture est partout ici, on le voit et on le sent. J’aimerais cela un jour venir ici pendant la saison des sucres, ce serait encore plus réel pour moi », a indiqué M. Thomas lors de sa visite au Parc Massif du Sud.