L’évolution du Centre-Femmes de Beauce de 1980 à aujourd’hui racontée à 70 convives
Le Centre-Femmes de Beauce a célébré ses 40 ans d’existence par le biais d’un souper-théâtre organisé au restaurant Le Baril Grill, le 7 mars.
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Pour l’occasion, les quelque 70 convives sur place ont été transportées en janvier dernier alors qu’Hortense Gilbert Poulin (Jeannine Poirier) vient tout juste de décéder à l’âge vénérable de 85 ans, après avoir mené une vie bien remplie.
Sa fille Nathalie (Louise Morin), aînée de six enfants, de même que sa petite-fille Catherine (Marie-Claude Poulin), enceinte de plusieurs mois d’une fillette qui s’appellera Alice, doivent s’occuper ensemble de vider l’appartement dans lequel elle vivait de toutes ses possessions.
En fouillant dans les effets personnels de la défunte, ces dernières mettent la main sur un journal intime débutant il y a une quarantaine d’années. Après avoir pris connaissance de quelques pages, elles se rendent rapidement compte que la dame avait participé activement à la fondation du Centre-Femmes, en 1980.
C’est à partir de ce moment-là que la pièce commence à osciller entre le passé et le présent, au gré de la lecture de ce recueil rempli de souvenirs. Écrite et mise en scène par Marie-Andrée Quirion et Marie-Esther Poulin, du Théâtre des deux Marie, celle-ci a donc proposé de nombreux retours dans le temps au public, samedi soir.
Définition d’une mission claire
Plongés au cœur d’une rencontre tenue il y a environ quatre décennies entre Mme Gilbert Poulin et trois de ses collègues, dont les rôles étaient joués par Dany Buteau, Jeanne Bizier et Sonia Loubier, les gens présents assistent d’abord à la réunion initiale de l’organisme beauceron avant même qu’il s’installe officiellement sur la 2e Avenue.
En plus de définir leur mission, soit de devenir un lieu accueillant où les femmes de tous âges issues de tous les milieux pourront échanger, s’entraider, militer pour l’avancement de leurs droits et tisser des liens très serrés autour de la condition féminine, les participantes en profitent pour discuter de possibles moyens de financement qui aideraient au développement de l’endroit.
Des ateliers de cuisine collective à la mise en place d’un café culturel et d’un coin de restauration rapide en passant par l’organisation de spectacles, toutes sortes d’idées sont énoncées par le groupe.
Première réalisation concrète
La mise sur pied de la maison d’hébergement Havre l’Éclaircie, en 1982, née d’un désir d’offrir un milieu de vie sécurisant aux femmes victimes de violence conjugale dans la région, a aussi été abordée par les six comédiennes sur scène, durant la soirée. Première réalisation concrète dans l’histoire du Centre-Femmes de Beauce, ce projet a été suivi d’une multitude d’autres initiatives.
En plus d’avoir appuyé la formation d’un réseau de femmes bénévoles, Encore femmes, soutenant celles ayant subi ou devant subir l’ablation d’un sein peu de temps après, l’organisation a contribué à la création du Berceau en collaboration avec les représentantes des CLSC de Saint-Georges, de Sainte-Marie et de Thetford Mines, en août 1989, s’adressant aux jeunes mamans de 25 ans et moins et à leurs petits.
Cette proposition théâtrale a également mis l’accent sur la période effervescente se situant entre les années 1990 et 2000 pendant laquelle le Centre-Femmes a aidé à la fondation de la ressource Le secret des filles, destinée aux victimes d’incestes, du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel de la Chaudière-Appalaches et de Vision Femmes, dont le but est d’améliorer les conditions socioéconomiques des femmes résidant dans les MRC Beauce-Sartigan, Robert-Cliche, de la Nouvelle-Beauce et des Etchemins.
Plusieurs rénovations majeures
L’achat de la résidence actuelle sur le boulevard Lacroix, en 2001, ainsi que les rénovations majeures effectuées au centre de 2010 à aujourd’hui, ont finalement conclu la présentation.
En plus de l’aménagement de sa salle de réception au sous-sol et de l’asphaltage de ses espaces de stationnement réalisés au début de la décennie, l’organisme a notamment procédé à l’installation d’une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite.
Quelques projets ont ensuite découlé de cette initiative au cours des quatre dernières années, notamment l’élargissement des portes et des corridors de la maison, le changement des couvre-planchers et la modification de certaines parties de la cuisine et de la salle de bain.
Notons d’ailleurs que l’ensemble des travaux ont nécessité des investissements totalisant un montant de 200 000 $.