Christiane Bourque compte sur le soutien de ses proches aidants
Par définition, le proche aidant représente toute personne apportant du soutien à un membre de son entourage, qui présente une incapacité temporaire ou permanente liée à sa santé. Christiane Bourque, de Saint-Gédéon-de-Beauce, se dit choyée par les gens l’aidant à traverser sa vie plus facilement.
Âgée de 86 ans, Christiane Bourque possédait une bonne santé jusqu’en septembre 2014. Victime d’une pneumonie, elle se rend à l’hôpital de Saint-Georges. Le diagnostic tombe : emphysème. Cette maladie dégénérative cause une destruction irréversible du tissu pulmonaire.
« Ça m’a donné un grand coup. Je suis branché à une bonbonne d’oxygène 24 heures par jour. Je m’essouffle rapidement, mais il faut garder le moral », dit Mme Bourque.
Résidant toujours dans son domicile, maintenant adapté en fonction de sa maladie, elle est soutenue par différents professionnels, ses cinq enfants, des membres de sa belle-famille et même quelques personnes du voisinage.
Sa bru Hélène Tanguay, la blonde de son fils Pierre, lui prépare régulièrement des repas maison prêts-à-manger.
« Je sors avec Pierre depuis quatre ans. Christiane et moi, ça a cliqué tout de suite. Mes parents sont décédés et je l’ai adopté comme si c’était ma propre maman. On s’adapte à son rythme de vie », mentionne celle-ci.
« Mon fils Claude dort chaque nuit dans la maison. J’ai un voisin très gentil, Pascal Tanguay, qui vient gratter l’hiver et tondre le gazon l’été », précise Christiane Bourque.
Lieu de répit
Avec la Maison Gilles-Carle à Saint-René (voir autre texte), Christiane et ses proches aidants ont trouvé la façon d’accorder un répit à tout le monde. Depuis septembre 2021, l’octogénaire y séjourne deux fois par semaine.
En plus de l’hébergement, les visiteurs ont notamment accès à des salles de bain adaptées, une grande salle à manger, une salle de jeux et l’aide de divers spécialistes.
« On aime tous Christiane, mais s’occuper d’elle demande beaucoup de temps. Là-bas, on sait qu’elle se sent en sécurité et ça nous donne un moment de repos. C’est un havre de paix », affirme Hélène Tanguay.
Christiane avoue se sentir en vacances sur ce grand domaine. « Le personnel est gentil et les paysages sont extraordinaires. C’est comme venir au chalet. Malgré la maladie, j’effectue encore des exercices et activités », confirme Mme Bourque.
Éviter la honte
Pour Hélène Tanguay, son empathie envers sa belle-mère vient naturellement, comme ses autres proches aidants. Elle sait toutefois que la situation est différente dans d’autres familles.
« La pandémie a montré l’importance de mieux soutenir les proches aidants. C’est correct d’aller chercher de l’aide. On ne doit pas avoir honte de l’épuisement. Il existe de belles ressources pour aider les proches aidants et la personne ayant des besoins », rappelle-t-elle.
Christiane Bourque comprend très bien les efforts demandés auprès de ses proches aidants. « Deux ans avant le décès de mon mari, qui souffrait de démence, je me suis beaucoup occupé de lui. Aujourd’hui, je suis vraiment bien entouré par des gens merveilleux », conclut cette dernière.