Accident d’autocar en Saskatchewan : Simon Nadeau touché

Même s’il n’a évolué qu’une saison à Humboldt en Saskatchewan, Simon Nadeau s’est senti interpellé lorsqu’il a appris la nouvelle de l’accident d’autocar ayant causé la mort de 14 personnes vendredi. L’autobus de l’équipe de hockey junior transportait 29 personnes et a été frappé de plein fouet par un semi-remorque.

Natif de Lac-Etchemin, Simon Nadeau a porté les couleurs des Broncos de l’endroit après quatre saisons dans la LHJMQ avec Hull, Drummondville et Rouyn-Noranda. Son séjour de l’époque, jumelé à l’avènement des réseaux sociaux, font qu’il est resté en contact avec des gens sur place et ailleurs.

«J’ai joué là-bas il y a 14 ans, c’est loin, mais je suis resté en contact avec quelques anciens coéquipiers et je suis resté très proche d’une famille, les Camrud, et Brayden est parmi les survivants à l’hôpital présentement. Il était tout petit quand j’ai joué là-bas, mais aujourd’hui, il fait partie de l’équipe et il était dans l’autobus. J’ai parlé à la famille là-bas et c’est là que j’ai appris qu’il allait s’en sortir», indique-t-il.

À son image, plusieurs hockeyeurs québécois ont choisi de s’expatrier et ont évolué au sein de ce circuit dans le passé et encore aujourd’hui. «Notre gardien était Alex Gagnon de Saint-Joseph et il y avait aussi deux gars de Drummondville dans notre équipe cette année-là.»

Il a bien connu l’engouement que peut représenter une équipe de hockey dans une localité comme Humboldt. «C’est une communauté de 5000 ou 6000 personnes, c’est tissé serré.  L’équipe junior, c’est le cœur de la ville alors j’imagine un peu ce qui se passe là-bas. Les jours de match, on pouvait voir les drapeaux dans les commerces, les fanions sur les voitures. Sur 6000 personnes dans la ville, il y en avait 1800 à l’aréna le soir pour le match», se souvient-il.

Un accident

L’entraîneur du Lafontaine de Bellechasse dans la Ligue Junior AA, Alexandre Blais, s’est aussi rendu dans l’Ouest canadien après sa carrière dans la LHJMQ. Il a évolué une saison à Grande-Prairie en Alberta. Lui aussi a eu un pincement au cœur en apprenant la nouvelle. «C’est bouleversant ce qui s’est produit. Nos pensées sont automatiquement avec les gens là-bas.»

L’autobus, il connaît ça. «J’ai joué à Baie-Comeau et au Cap-Breton. J’ai eu peur une fois alors qu’on se rendait à Québec, de Baie-Comeau et il ne faisait pas beau. L’autobus a dérapé et j’ai eu la peur de ma vie. C’est la première chose qui m’est venue en tête ce matin.»

À l’instar de Simon Nadeau, il insiste toutefois pour dire que des accidents peuvent inévitablement arriver. «Au nombre de kilomètres que l’on fait en autobus, ça peut effectivement arriver à n’importe qui. On dirait que ça vient chercher beaucoup de monde pour cette raison aussi.»