Des employés de certaines résidences ne reçoivent pas la «prime Covid»
Les employés de certaines résidences de la région déplorent de ne pas avoir droit à la « prime Covid », au même titre que les semblables qui œuvrent dans les réseaux public et privé.
C’est ce que prétend la CSN qui interpelle le gouvernement Legault pour qu’il corrige une injustice selon son évaluation. Le personnel régulier des Résidences Le Tremplin de Saint-Prosper et Lac-Etchemin n’aurait pas droit aux mêmes avantages et incitatifs que ceux du CISSS-Chaudière-Appalaches, même s’ils réalisent des tâches similaires.
Les deux résidences Le Tremplin, au Lac-Etchemin et à Saint-Prosper, sont des OSBL parallèles au réseau public, explique Gilles Gagné, président du Syndicat des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN). «Les résidences ont été mises sur pied pour accueillir des personnes vivant avec un traumatisme crânien ou un handicap physique et leur offrir un milieu de vie plus adapté qu’un CHSLD. C’est un type de logement social et communautaire, mais où les tâches sont généralement les mêmes qu’en CHSLD ou autres». Il ajoute que le personnel y gagne des salaires moins élevés que dans le secteur public, à savoir un maximum de 17,29 $ de l’heure pour une personne préposée aux bénéficiaires au sommet de l’échelle salariale.
Un non-sens
Selon lui, que le personnel régulier, qui possède l’expérience et l’expertise, soit moins bien payé que le personnel venu prêter main-forte est un non-sens. «Nous avons fait des demandes auprès des employeurs pour l’ensemble des types d’emploi sans succès. Lorsque le gouvernement Legault a annoncé des primes, les employés de ces deux résidences ne faisaient pas partie des secteurs touchés, même si on y retrouve des préposées aux bénéficiaires, des infirmières auxiliaires et autres, avec des risques similaires aux autres résidences.»
Rappelons que le gouvernement du Québec avait annoncé au début du mois d’avril que tout le personnel œuvrant dans les différents milieux de vie privés pour aînés et clientèles avec des besoins spécifiques verra son salaire être augmenté de 4 %. Les primes touchent les employés qui travaillent dans des résidences privées pour aînés (RPA), des centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) non conventionnés, des ressources intermédiaires (RI) et des ressources de type familial (RTF). La «prime d’exposition» des infirmières et des infirmières auxiliaires qui y œuvrent sera quant à elle de 8 %.
D’autres oubliés
M. Gagné observe que d’autres groupes font partie des secteurs oubliés. «Dans les institutions religieuses aussi il y a des personnes qui font ce type de travail (ex. Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours à Saint-Damien), ces gens-là aussi sont exclus. Dans ces endroits-là aussi il faut travailler près des clients, utiliser des lève-personnes, comme dans les autres résidences.»
C’est pourquoi le syndicat espère avoir une oreille attentive du gouvernement, jugeant que la situation présente «un deux poids, deux mesures inacceptables», ajoute M. Gagné.