Les commissaires de la CSBE interpellent le nouveau ministre

Les commissaires de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) ont entériné, le 23 février dernier, une résolution demandant au nouveau ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, de respecter la durée du mandat qui leur a été attribué.

Bien que le changement de ministre ne devrait pas modifier le projet de loi 86, déposé lors de la dernière journée de la session parlementaire d’automne, le 4 décembre à l’Assemblée nationale, les commissaires, à l’instar de plusieurs de leurs homologues en province, essayent de faire pression afin de rester en poste.

Ils demandent au gouvernement de ne pas agir avec précipitation et de les laisser continuer leur mandat, au moins jusqu’à la prochaine élection municipale à l’automne 2017.

Rappelons que dans les dernières années, le monde municipal était peu enclin à tenir deux élections en même temps. Cependant, les commissaires croient le contraire, selon les discussions qu’ils ont tenues lors de leur rencontre mensuelle publique. Le président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Richard Lehoux, a mentionné au Journal de Québec le 22 février qu’il commençait à entendre sur le terrain des municipalités qui sont en faveur. Cependant, la FQM n’a toujours pas pris de position officielle sur le sujet, tout comme l’Union des Municipalité (UMQ).

Les commissaires demandent aussi que les parents qui sont déjà sur le conseil, sans avoir le droit de vote, l’aient.

Les commissaires veulent que le gouvernement crée un institut national de l’éducation publique «afin de s’assurer que les actions gouvernementales et scolaires soient basées sur les meilleures pratiques issues de la recherche tout en se fiant à des données probantes menant à la réussite des élèves».

Comme l’a fait remarquer un des commissaires parents, Steve Trachy, un conseil d’éducation existe déjà et il ne voyait pas la nécessiter de demander la création d’un autre organisme. Ce à quoi le directeur général de la CSBE, Normand Lessard, a vertement répliqué. M. Trachy n’ayant pas le droit e vote au conseil, le débat a avorté.

Quant à la commission parlementaire qui doit étudier le projet de loi 86 qui inclut l’abolition du Conseil des commissaires, elle a de nouveau été reportée en raison de la nomination du nouveau ministre qui a succédé à Pierre Moreau. «C’est un échéancier de semaine en semaine. On parlait d’avril au début (pour la fin de la commission parlementaire), et là ce sera retardé. Si ce n’est pas juin, ça devrait être octobre», indique le président de la CSBE, Charles-Henri Lecours, qui souhaite rester en poste le plus longtemps possible.