La Beauce est sceptique face aux changements climatiques

La Beauce serait-elle «climatosceptique» sur le réchauffement de la planète ? C’est en tout cas ce que démontre une étude sur les changements climatiques dévoilée par l’Université de Montréal et classant ses résultats par circonscription fédérale.

D’après ce document, 42 % des citoyens en Beauce considèrent que la planète se réchauffe surtout en raison de l’activité humaine. Ce pourcentage est inférieur de 2 % à la moyenne canadienne et de 11 % pour celle du Québec.

Environ un Beauceron sur deux (55 %) pense que la planète se réchauffe en partie ou surtout à cause de l’activité humaine. Cette donnée est encore moindre que pour l’ensemble du Canada (61 %) et le Québec (68 %).

Près des trois quarts des résidents de la Beauce (74 %) admettent que la planète se réchauffe. Les pourcentages sont de 79 % et 85 % pour les moyennes canadiennes et québécoises.

Carbone et taxes

À 63 %, les Beaucerons appuient majoritairement un marché de carbone. Ce concept vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs les plus émetteurs comme les transports, l’industrie et les bâtiments.

Les Canadiens appuient ce concept à 66 %, le Québec étant davantage en accord avec l’idée (71 %).

Toutefois, seulement 36 % des Beaucerons accepteraient une augmentation des taxes sur les combustibles fossiles. Le Canada et le Québec ont une opinion similaire sur le sujet à 49 %.

Au Québec, Mégantic l’Érable et Lac-Saint-Jean sont les autres circonscriptions les plus sceptiques face au réchauffement climatique.

À l’autre extrémité, les citoyens de Laurier-Sainte-Marie (Plateau Mont-Royal à Montréal) croient à 63 % que le réchauffement est causé par l’humain et appuient à 69 % une hausse des taxes sur les combustibles fossiles.

Le Québec est la seule province où une majorité de citoyens est convaincue que l’activité humaine est la principale cause des changements climatiques.

Inversement, la zone des Prairies (Alberta, Saskaschewan, Manitoba) est la plus sceptique avec des appuis variant entre 17 % et 40 %. Le plus bas pourcentage (17 %) appartient à la circonscription albertaine de Fort McMurray-Cold Lake.

L’étude est basée sur des sondages réalisés entre 2011 et 2015 auprès de 5400 répondants. Elle peut être consultée au http://umontreal.ca/climat/index.html. La marge d’erreur varie entre 6% et 7%.