Sarah Poulin est passionnée par la production laitière

Sarah Poulin a toujours su qu’elle s’impliquerait dans l’entreprise familiale. La jeune femme de 26 ans est aujourd’hui propriétaire à 50 % de la Ferme Jeanlu Holstein à Saint-Georges.

«J’ai toujours aimé m’occuper des vaches et assister aux expositions. Je n’ai jamais hésité dans mon idée de m’investir dans la ferme. C’est pour ça que j’ai suivi une technique en gestion d’entreprise et d’exploitation agricole», précise-t-elle.

La ferme célébrera son 60e anniversaire en 2016. Initialement la propriété de Jean-Paul Poulin et Lucille Dubé, elle a été reprise en 1982 par Daniel et Simon Poulin, fils du couple, à la suite du décès de Jean-Paul.

En 1996, Lucille laisse la gestion à ses fils. Daniel quitte la ferme en 1999 et est remplacé par Jeannine Busque, conjointe de Simon. Leur fille Sarah est devenue actionnaire avec eux en 2013.

Travail et gestion de l’offre

Sarah Poulin admet que la lourde charge de travail peut décourager certains producteurs laitiers. Dans le cas de la Ferme Jeanlu Holstein, elle s’occupe de 300 animaux, dont 100 vaches en lactation, avec l’aide de ses parents et quelques employés.

Dans les tâches à accomplir, il y a la traite des vaches, mais aussi l’élevage et la transplantation embryonnaire. Cette dernière mesure améliore la génétique des meilleures vaches du troupeau. Celles-ci produisent ainsi davantage de lait.

«Une journée typique commence à 5h pour finir vers 19h30. Ça fait seulement un an que je peux m’accorder un jour de congé par semaine. C’est difficile de trouver de la main-d’œuvre, au point où j’aimerais pouvoir installer des robots qui s’occuperaient de toute la traite», mentionne-t-elle.

Les producteurs laitiers sont également assujettis au programme Lait canadien de qualité (LCQ) dont les normes de salubrité sont très sévères.

La signature prochaine du Partenariat transpacifique n’a aussi rien de rassurant pour des producteurs qui seront en concurrence avec des entreprises non assujetties aux normes canadiennes.

«Avec une ouverture dans la gestion de l’offre, c’est certain que des producteurs vont craindre pour leur revenu. Je pense quand même que le marché va se stabiliser et qu’on verra moins de fermetures de fermes laitières», pense-t-elle.

Loin d’être défaitiste, Sarah Poulin trouve même du temps pour s’impliquer en Chaudière-Appalaches sur les conseils d’administration des Producteurs de lait et de l’UPA. Elle a aussi été membre pendant neuf ans du Cercle des jeunes ruraux de la Beauce.