Les deux solitudes
Le projet de loi 64 sur l’adoption d’un registre des armes à feu au Québec va mettre en avant les deux solitudes de la province, les régions et les grands centres.
Déjà que les maires de Montréal et Québec, Denis Coderre et Régis Labeaume, en mènent large et font danser le gouvernement, le débat sur le projet de loi 64 est l’élément alimentera le feu qui pourrait éclater aux quatre coins de la province. Après tout, les régions ont laissé beaucoup de place aux deux grandes villes lors des dernières négociations entre Québec et les municipalités.
Jusqu’ici, tout semble baigner dans l’huile mis à part quelques notes discordantes. Mais, l’adoption du registre des armes à feu pourrait être l’explosion qui pourrait mettre le feu aux poudres (excusez le jeu de mots). Car il faut bien le dire, les citadins tiennent à leur registre des armes à feu même s’il coûtera au minimum 17 M$ à l’ensemble des contribuables alors que les gens des régions n’en veulent tout simplement pas. C’est d’ailleurs dans les régions, comme ici en Beauce, qu’on retrouve énormément des chasseurs qui n’en peuvent tout simplement plus de se soumettre à une série de mesures administratives à n’en plus finir avant de pouvoir s’acheter un fusil pour tout simplement chasser le petit gibier.
Le regroupement <I>Tous contre un régistre québécois des armes à feu<I> est actuellement en croisade et espère que tous les députés pourront s’exprimer dans le cadre d’un vote libre sur le projet de loi 64 comme ce fut le cas pour le projet de loi sur les soins en fin de vie. Ce regroupement n’a pas tort et ce principe devrait s’appliquer sur l’adoption de tous les projets de loi. Un député est d’ailleurs d’abord et avant tout élu pour représenter les citoyens de sa circonscription et non pour suivre une ligne de parti.
Il faut croire que nous sommes riches au Québec si nous avons la rondelette somme de 17 M$ à investir dans un registre d’armes à feu. Le problème n’est pas l’arme à feu mais bien celui ou celle qui l’a entre ses mains. Après tout, la plupart des crimes sont commis par des gens qui pourraient de toute façon se procurer une arme à feu.