Saint-Prosper et ses voisines craignent de payer en double
Trois municipalités de la MRC des Etchemins, dont la cueillette des ordures est effectuée par la Régie intermunicipale de Beauce-Sud, craignent de défrayer inutilement certains coûts relativement au plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) de la MRC des Etchemins.
Le maire de Saint-Prosper, Richard Couet, a demandé à la MRC des Etchemins de s’assurer que sa municipalité, celles de Saint-Zacharie et de Sainte-Aurélie n’auront pas à assumer doublement les frais comparativement aux dix autres municipalités de la MRC.
L’imbroglio vient du fait que des 13 municipalités de la MRC, celles de Saint-Magloire, Saint-Camille et Sainte-Sabine ont confié en grande partie la gestion de ce dossier à la MRC de Bellechasse, puisque les ordures sont acheminées au lieu d’enfouissement technique de la MRC à Armagh, et que la collecte à Lac-Etchemin, Saint-Benjamin, Sainte-Justine, Sainte-Rose, Saint-Louis, Saint-Cyprien et Saint-Luc est gérée par ces municipalités, mais dirigée vers le site d’Armagh par la suite.
«La MRC des Etchemins n’a pas de régie pour la collecte des ordures et le plan de gestion des matières résiduelles, c’est plus que la collecte», fait valoir le maire Couet. Il comprend que le gouvernement souhaite que les MRC se dotent de moyens pour réduire le tonnage de matières résiduelles de différentes façons. «On se sent un peu coincé, car on fait affaire avec la Régie intermunicipale. On comprend que la MRC doit faire un plan de gestion à cet effet, pas de problème. Il faut toutefois que mon PGMR soit en concordance avec la régie intermunicipale de Beauce-Sud, même si je fais partie de la MRC des Etchemins.»
Le maire Couet se dit ainsi d’accord pour faire sa part dans des initiatives semblables, mais craint d’être obligé d’en faire plus que les autres. «Je me demande si nous ne serons pas obligés à payer à deux endroits. C’est pourquoi il faudra une discussion impliquant la MRC des Etchemins, la régie intermunicipale et la MRC de Bellechasse. Le gouvernement a pris le chemin le plus court et n’a pas pensé à des situations comme la nôtre.»
Il précise que sa municipalité connaît beaucoup de succès avec l’ouverture d’un écocentre dans le but de réduire le tonnage d’ordures acheminées au site d’enfouissement. «Il y a trop de demandes, tellement que nous avons ajouté des heures d’ouverture. En envoyant moins de matériau de construction à l’enfouissement, par exemple, on diminue nos coûts. Nous utilisons nos économies à l’enfouissement pour les réinvestir dans notre écocentre. C’est ça l’idée, et le principe est bien reçu par la population.»