L’agrotourisme toujours aussi populaire en Chaudière-Appalaches

La Table Agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA) dresse un bilan plus que positif de la dernière saison estivale des Arrêts Gourmands de la Chaudière-Appalaches. Autant les touristes que la population locale étaient présents en grand nombre dans l’un des 165 Arrêts gourmands de la région, confirme Andréa Pelletier, responsable des communications à la TACA.

« Le retour que l’on a eu, c’est que ça l’a été une très belle saison estivale et ça se poursuit cet automne. On a été choyé en ce qui concerne la température, ce qui a causé une excellente production. L’achalandage a ensuite suivi. Nos producteurs sont très heureux de la saison. Cetaines années, l’automne peut être plus court. Ça ne prend qu’une journée de neige ou de temps plus froid pour gâcher les récoltes. Je pense que cette année, la majorité des visiteurs sont contents d’avoir eu un automne plus hâtif et de pouvoir profiter de nos entreprises encore un peu plus longtemps. »

Alors que le secteur a connu une montée en popularité des produits locaux pendant la pandémie, on ne perçoit aucune baisse d’intérêt dans l’industrie depuis la réouverture sur le reste du monde. « L’intérêt est toujours au rendez-vous, surtout durant l’été et l’automne. Les gens souhaitent découvrir la région et encourager les producteurs locaux. J’ai tout de même l’impression qu’avec le pouvoir d’achat, ça peut être plus difficile pour certains. »

On compte quinze Arrêts gourmands à travers la Beauce. Mme Pelletier décrit le concept comme suit : « C’est un réseau de 165 entreprises agroalimentaires de Chaudière-Appalaches. On a autant des microbrasseries, des cafés, des crèmeries, des fromageries, des maraîchers ainsi que des fermes. On a une offre très diversifiée. L’objectif est d’offrir un réseau aux locavores qui garantit une certaine qualité et expérience. En voyant nos pancartes jaunes, les visiteurs se sentent en confiance et savent qu’ils sont à la bonne place pour faire des découvertes gourmandes uniques et découvrir des produits locaux. »

Des défis qui demeurent

L’un des principaux défis du réseau est d’attirer les visiteurs à venir découvrir la région. « On essaie de diversifier l’offre de services, montrer qu’en Chaudière-Appalaches, on a des entreprises uniques et que parfois, on ne sait même pas que ça existe », affirme la responsable des communications. En 2024, une trentaine de nouvelles entreprises se sont jointes aux Arrêts gourmands, dont quatre en Beauce.

La TACA a mis l’emphase sur différentes initiatives, dont les villages Arrêts gourmands, pour encourager les gens à visiter plus d’une installation lors de leur passage dans la région. « On veut que les gens reviennent visiter plusieurs Arrêts gourmands. Souvent, les gens en visitent un, mais ne font pas nécessairement un itinéraire. […] Les gens ont souvent le réflexe de penser à Charlevoix, lorsqu’on parle d’agrotourisme, mais on veut faire comprendre aux gens que la Chaudière-Appalaches est une région encore trop méconnue qui bénéficie d’un riche savoir-faire et qui regorge de découvertes gourmandes complètement uniques. » Les producteurs font eux aussi beaucoup d’efforts pour renouveler leur offre de services et se démarquer du reste du Québec chaque année.

Un bilan qui devra attendre

Destination Beauce ne pouvait pas pour le moment effectuer son bilan estival annuel, comme réalisé habituellement à ce temps-ci de l’année avec le journal, par manque de données. « Je ne veux pas m’avancer sur une saison exceptionnelle. Je n’ai aucune idée de la situation. J’ai un peu les mains liées présentement. […] Ce que je peux dire, c’est que la température a été beaucoup plus clémente avec nous cette année et qu’il y avait plusieurs nouveautés », précise Marie-Émilie Slater-Grenon, directrice du développement touristique. Les statistiques estivales et un bilan plus complet seront dévoilés lors de l’Assemblée générale annuelle qui est organisée habituellement au printemps.