Nuit des sans-abri : tous unis contre l’itinérance

ITINÉRANCE. La 17e édition de la Nuit des sans-abri à Saint-Georges a eu lieu le 18 octobre, dans la cour arrière du Bercail. Au Québec, plus de 60 municipalités organisent localement cet événement de sensibilisation à la situation d’itinérance, de pauvreté et de désaffiliation sociale le troisième vendredi du mois d’octobre chaque année.

Émilie Vachon, agente de liaison, et Cathy Fecteau, directrice générale du Bercail, se sont dites très satisfaites de l’achalandage. Vers 20 h 30, lors du passage du journal sur le site, on estimait qu’entre 250 à 300 personnes étaient passées faire un tour sur le site. La température a également été de leur côté.

« La façon dont une société choisit de traiter l’itinérance parle par son niveau de bienveillance et notre bienveillance en tant que citoyen est cruciale. Il ne s’agit pas seulement de tolérer, mais bien de considérer. Considérer chaque personne comme des citoyens à part entière, comme des humains », a mentionné Mme Vachon dans son mot de bienvenue.

« L’important aujourd’hui, c’est d’être tous égaux, ensemble, et qu’il n’y ait pas d’étiquettes sociales. Le temps d’une soirée, on se met dans la peau de ces gens qui doivent passer la nuit dehors dans des conditions loin d’être l’idéal. Certaines personnes nous ont demandé où elles pouvaient remettre des dons. On a refusé. Ce n’est pas l’objectif de la soirée », ont ajouté les deux intervenantes du Bercail.

Petits feux pour se réchauffer, musique d’ambiance assurée par le duo Luc et MarieJo et nourriture remise aux invités, tout était en place pour une soirée réussie. Parmi les nouveautés, on comptait sur la présence de quatre organismes, l’Aire ouverte, le Comptoir régional de Beauce, la Maison des Jeunes Beauce-Sartigan et le Carrefour jeunesse-emploi de Beauce-Sud. Ils ont présenté leurs services et remis du linge chaud, des trousses de survie ainsi que du savon et du déodorant aux plus démunis.

Une œuvre collective a également été conçue tout au long de la soirée. Les participants étaient invités à inscrire leur nom sur un morceau de jeans. « L’œuvre démontre un peu ce que l’on fait ici au Bercail. Des gens tissés serrés que l’on ne veut pas échapper dans les mailles de la société. Cette année, on a décidé de ne pas prendre les présences. L’œuvre, c’est notre façon de savoir qui est venu. On est conscient que ce n’est pas tout le monde qui va y participer », conclut l’agente de liaison pour Le Bercail.