Un maïs sucré moins dégusté en 2024 

AGRICULTURE. Comme toutes les cultures maraîchères, la saison du maïs sucré s’est amorcée plus tôt en 2024. Plusieurs épis n’ont pas trouvé preneur, les consommateurs associant davantage le fameux blé d’Inde à la fin de l’été. 

« Sur mes 14 acres, j’ai perdu 25 % en récolte. Nous étions de deux à trois semaines en avance. Les fameuses épluchettes commencent surtout vers la fin août, mais le maïs ne se conserve pas sur une longue période. Si on le cueille, il faut le manger rapidement », indique David Dion, propriétaire de la Fruitière Laliberté à Saint-Lambert-de-Lauzon.

En moyenne, le maïs sucré est disponible de la mi-juillet jusqu’à la fin septembre. Comme la plantation revient annuellement, les producteurs ajustent la disposition des semences de maïs, selon le moment où ils attendront une plus large clientèle. 

« Nous semons manuellement de la fin avril jusqu’à la Saint-Jean-Baptiste. On plante différentes variétés et saveurs de maïs, mais les consommateurs posent peu de questions. Il y a une méconnaissance là-dessus, contrairement aux pommes par exemple », affirme M. Dion. 

Chez Les Roy de la Pomme à Saint-Georges, le maïs sucré s’étend sur 25 acres. Ici aussi, l’offre dépassait la demande. Les conditions météorologiques optimales (hiver clément, printemps hâtif, fortes chaleurs) multipliaient les nombres d’épis.  

« Chez nous, on plante huit variétés deux couleurs. Ça a muri trop vite à certains endroits. Même avec 15 % de pertes, on considère cela comme une bonne année », dit Lise Breton, copropriétaire de l’entreprise.

Comme le maïs frais n’est pas disponible à l’autocueillette, ainsi qu’en épicerie tout au long de l’année, les habitudes de consommation resteront difficiles à changer selon Mme Breton. « Nous continuerons de planter seulement les variétés tardives, même si l’on reste dépendant de la météo », conclut-elle.