Lancement d’un tribunal centré sur les victimes de violence sexuelle et conjugale

JUSTICE. Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice et procureur général du Québec, a procédé au lancement du tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale, dans le district judiciaire de Beauce. Le lancement a eu lieu le mardi 1er octobre au palais de justice de Saint-Joseph.

« L’idée est de faire en sorte que la victime se sente accompagnée et se sente outillée. On place les personnes victimes au cœur du système judiciaire », a présenté le ministre, en soulignant le grand travail de collaboration entre les différents partenaires.

Brièvement, implanter un tribunal spécialisé signifie d’instaurer différentes mesures visant à mieux répondre aux besoins et aux réalités des personnes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale : aménagement d’espaces sécuritaires afin que l’agresseur et la victime ne se croisent pas au palais de justice, embauche de deux intervenantes supplémentaires au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC), ajout d’un procureur, formation pour les différents intervenants, décharge de juges de certains dossiers afin qu’ils puissent accélérer les procédures, etc.

« C’est une excellente nouvelle pour notre région, mais surtout, pour les personnes victimes. Ça représente un changement de culture majeur du système de justice », a déclaré pour sa part Luc Provençal, député de Beauce-Nord.

Selon MM. Jolin-Barrette et Provençal, plusieurs personnes craignent de dénoncer leur agresseur, entre autres en raison de la lourdeur des procédures. Offrir un meilleur accompagnement aux personnes victimes permettrait donc de faire une grande différence. « Nous souhaitons avoir un système de justice plus humain », d’appuyer le ministre, en précisant que les droits des personnes accusées demeureront les mêmes.

Mentionnons qu’il s’agit du 20e projet pilote de tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale à voir le jour au Québec, depuis mars 2022. L’objectif du gouvernement est d’en évaluer les retombées avant d’en déployer partout dans la province, d’ici novembre 2026.