Fermeture définitive de la Maison Gilles-Carle
SANTÉ. Le président-directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches, Patrick Simard, a confirmé au journal que la Maison Gilles-Carle, située à Saint-René, ne rouvrira pas ses portes comme lieu de répit. Le CISSS travaille présentement à redéployer l’offre de service dans la région.
« On ne poursuivra pas la mission de répit à cet endroit-là, compte tenu de la situation géographique, de l’achalandage et des enjeux de main-d’œuvre. Maintenant, on travaille à redéployer ces places de répit, à la fois du côté de la Beauce et de l’autre côté du littoral, avec des organismes communautaires qui travaillent au répit. On est en train d’attacher ça pour s’assurer de redéployer l’offre de service dans l’ensemble du territoire. »
Rappelons que le CISSS avait annoncé, il y a près d’un an, suspendre temporairement les services à la Maison Gilles-Carle. Cette décision avait été prise conjointement avec la Société Alzheimer Chaudière-Appalaches, en raison d’un manque de personnel, en particulier d’auxiliaires de santé et de services sociaux. « La Maison n’est pas à nous, mais nous sommes toujours en location. Actuellement, on n’a pas trouvé ni réussi à trouver d’autres vocations à la Maison », affirme M. Simard.
« C’est bien connu que les services de la Maison seront relocalisés. Les sommes financières de notre gouvernement sont toujours là. Nous travaillons une nouvelle formule pérenne, plus accessible pour les citoyens, et ce, à la demande des utilisateurs et des employés », s’est contenté de commenter par courriel Samuel Poulin, député de Beauce-Sud. Rappelons que le gouvernement s’était engagé à verser 5,5 M$ sur dix ans, lors de l’ouverture en 2020.
On n’abandonnera pas !
Sonia Nadeau, directrice générale à la Société Alzheimer Chaudière-Appalaches, réitère les propos de M. Simard. « On a convenu, considérant le territoire et le besoin des familles, que ce n’était pas l’endroit idéal, malgré qu’il s’agissait d’un très beau site. Pour nous, ce n’est pas une fermeture complète. Ce n’est pas négatif en soi, c’est dommage pour notre clientèle dans l’immédiat, mais ça pourrait être bénéfique dans le futur. On est en train de mieux redéfinir et revoir les possibilités qui s’offrent à nous. Notre objectif demeure le même, venir en aide aux proches aidants. »
Présentement, la Société Alzheimer Chaudière-Appalaches travaille en concertation avec le CISSS pour trouver des solutions. « Il ne faut pas oublier que nous sommes un organisme régional. On dessert également les gens de Lévis et Saint-Jean-Port-Joli par exemple. Il faut penser à ça dans notre offre de déploiement des services », mentionne-t-elle, en précisant que la distance était un élément qui revenait régulièrement auprès de la clientèle avant la fermeture. D’autres alternatives, comme le référencement dans d’autres Maisons Gilles-Carle de la province ou dans une résidence pour aînés (RPA), sont offertes depuis la fermeture afin d’assurer le service de répit dans la région.
Un projet de grande envergure
Onze chambres avaient été aménagées dans le bâtiment principal et les deux petits chalets du vaste domaine du 5e Rang, dans le but de donner un répit aux proches aidants. Il y avait seulement trois autres lieux semblables à travers le Québec en 2020, lors de l’ouverture de celle à Saint-René. La Maison Gilles-Carle de Chaudière-Appalaches était opérée par la Société Alzheimer Chaudière-Appalaches, en collaboration avec le CISSS. Sur place, les visiteurs avaient notamment accès à des salles de bain adaptées, une grande salle à manger, une salle de jeux, ainsi qu’une pièce servant à la stimulation sensorielle. Solange Talbot et Yvan Roy, propriétaire du domaine, avaient prêté l’endroit au CISSS de Chaudière-Appalaches jusqu’en 2030.