LA CHRONIQUE DE FRÉDÉRIC : Un ministre et député pas comme les autres

Étant moi-même un peu baveux, j’aimais le style du « superministre » Pierre Fitzgibbon. Éléphant dans un magasin de porcelaine, il n’hésitait pas à dire le fond de ses pensées. Jouer du violon n’était pas dans ses… cordes ! 

Homme d’affaires dans le sang, Pierre Fitzgibbon souhaitait clairement faire rouler le gouvernement comme une entreprise. Plusieurs de ses semblables ont appris, à leurs dépens, que « le politique » demande consensus et que celui-ci est très (trop) long à atteindre. Un projet privé se conclura toujours plus vite qu’au public, les intermédiaires étant moins nombreux.

Ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional, ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, député de Terrebonne… ça fait aussi beaucoup de responsabilités pour un seul homme de 69 ans. Plusieurs hommes (et femmes) profitent déjà de la retraite à cet âge-là.

Seul bémol à mon point de vue, il laisse en plan un (épais) projet de loi visant l’atteinte d’objectifs en production et transition énergétique. La Coalition Avenir Québec devra défendre ce projet en commission parlementaire, au moment où elle entame la plus difficile portion de son mandat. D’autres poids lourds quitteront-ils la route caquiste d’ici les prochaines élections ? Assurément…

Petit conseil de la semaine : Soyons heureux de côtoyer des politiciens, tous niveaux confondus, être simplement eux-mêmes. Le plastique politique, particulièrement à l’ère des réseaux sociaux, nous rend simplement plus cyniques.